L'humoriste Louis T. peut enfin prendre une grande bouffée d'air frais. Son premier Bye Bye est une réussite si l'on se fie aux premières critiques. «Impressionnant», «bon coup», «efficace»: le jeune auteur commence sa carrière télévisée du bon pied et s'en réjouit.

Lundi soir, peu avant 23 h, Louis T. a demandé à ses amis de cesser les festivités du Nouvel An. L'humoriste a alors réuni la bande devant la télévision du salon pour qu'ils jugent le fruit de son travail des derniers mois.

Pour l'homme de 30 ans, l'attente est élevée puisqu'avec ce Bye Bye, il signe sa première collaboration pour une émission présentée au petit écran. Soit ça passe, soit ça casse.

«Mes amis ne sont pas des admirateurs du Bye Bye, mais ça riait fort dans le salon, a dit Louis T., en entrevue avec La Presse. Déjà là, j'étais très satisfait, parce que je savais que ça représenterait des choses positives pour moi si l'émission allait bien.»

Le comique de la troupe a toutefois attendu la fin du gala avant de se ruer sur les réseaux sociaux. Il a passé la nuit à éplucher les commentaires des téléspectateurs et à sa grande surprise, les premiers échos sont favorables.

Finissant de l'École nationale de l'humour en 2007, Louis T. enchaîne depuis les représentations. Ce «gars de la scène» est notamment connu pour ses gags lors des festivals Juste pour Rire.

«Je ne participe pas généralement à des projets de télé pour des grosses chaînes. J'ai apporté ma couleur et mes idées, en espérant que ça plaise.»

En toute humilité, l'auteur pense toutefois que la force de ce dernier Bye Bye réside dans la simplicité des textes. On retrouve notamment la touche personnelle de Louis T. dans la scène qui parodie le maire de Saguenay Jean Tremblay. Rappelons que ce dernier s'en était pris aux origines algériennes de la candidate péquiste dans Trois-Rivières, Djemila Benhabib.

«C'est moi l'instigateur de ce numéro, parce que je l'ai vécu de l'intérieur ce moment-là. Comme je viens de cette région, je savais que c'était important de parler du maire de Saguenay», a-t-il indiqué. Louis T. a aussi rédigé le texte du gag sur la Coalition avenir Québec de François Legault, en reprenant la célèbre phrase «Il faut faire le ménage».

C'est cette formule «simple et punchée» que l'équipe de production a adoptée, afin de créer une ambiance festive et rassembleuse. L'épreuve ne s'est toutefois pas faite sans obstacle.

«On n'écrit pas un Bye Bye pour nous, mais pour les gens. En septembre, je suis arrivé avec des versions qui faisaient rire tout le monde autour de la table, mais qui n'étaient pas assez bonnes pour passer à la télé.»

Quant aux commentaires peu élogieux des internautes, Louis T. compte bien tous les lire et doublera d'attention l'année prochaine, s'il est appelé à participer à nouveau à l'écriture du Bye Bye.

Certaines personnes n'ont cependant pas compris l'essence de son humour et font preuve de mauvaise foi. «Si on fait un sketch sur Jean Charest, certains vont automatiquement penser qu'on est pro-péquistes, soulève l'artiste. Jean Charest reste un plus grand référent pour le Québec que Pauline Marois et les déboires qu'elle a eus dernièrement.»