Après le succès retentissant des Amours imaginaires, Monia Chokri fait ses premiers pas au petit écran, dans la série Mirador sur les ondes de Radio-Canada.

«J'ai passé une audition pour Louis Choquette et il m'a choisie. Je suis Patricia et sans dévoiler ce qu'elle va être dans la vie de Richard Racine, elle permet d'adoucir son personnage. C'est une escorte, que je n'ai pas voulu jouer comme une prostituée de rue. Je ne trouvais pas ça intéressant. Presque 70% des prostituées au Québec sont des escortes. Ce sont de jeunes filles, et elles ne correspondent pas forcément à l'image qu'on se fait d'elles. Pour moi, Patricia, c'est une étudiante en littérature qui s'est retrouvée à faire ça. J'ai aussi un tout petit rôle dans Les rescapés que Francis Leclerc m'a offert.»

L'actrice tourne actuellement dans Laurence Anyways, troisième volet de la trilogie sur l'amour de son grand ami Xavier Dolan.

«Ce rôle-là, il me l'avait proposé avant même de tourner Les amours imaginaires. J'aimerais continuer à tourner avec Xavier, mais c'est avant tout un ami, et je suis contente de le voir évoluer. Il a pris beaucoup d'assurance comme réalisateur. Quand on est sur le plateau et qu'on tourne, notre rapport est celui d'une actrice et d'un réalisateur. Mais c'est Xavier, alors on finit toujours par rire!»

Dans Laurence Anyways, elle incarne une jeune lesbienne très vulgaire qui travaille dans un sex-shop, un rôle aux antipodes de celui qu'elle tenait dans Les amours imaginaires.

«C'est quelqu'un qui est décalé et qui a son franc-parler. C'est un rôle opposé à celui de Marie; elle n'est pas du tout dans la retenue et le contrôle d'elle-même», précise l'actrice qui passera le mois de novembre à Paris, pour travailler avec le metteur en scène français Olivier Martineau. Elle tournera aussi dans un long métrage français au printemps, dont elle ne peut dévoiler les détails, et espère terminer bientôt l'écriture de son premier scénario.

Q: Si tu étais une chanson?

R: Je serais probablement de la musique classique. Du Bach sûrement. C'est super prétentieux de dire ça! Sinon une chanson de Barbara, ça serait bien aussi.

Q: Si tu étais une personnalité qui a marqué l'histoire?

R: Je serais moi-même, en étant Nelson Mandela. J'évite la prison, mais je mets un terme à l'apartheid.

Q: Si tu étais une guerre?

R: Je suis plus une guerre relax, genre une guerre des bas prix ou la guerre des cotes d'écoute. Je pense que je serais une guerre niaiseuse. Je n'ai pas le goût d'être une guerre!

Q: Qui serait l'invité d'honneur au souper de tes rêves?

R: Je pourrais inviter Nelson Mandela, mais c'est sûr que tout le monde répond ça. Il est booké pour 200 millions de soupers, alors je vais prendre Tina Fey et Woody Allen.

Q: Quels étaient ton premier disque et ton premier livre?

R: C'était un 45 tours de Vanessa Paradis où il y avait Maxou d'un côté et Joe le taxi de l'autre. J'avais un livre quand j'étais petite qui s'appelait Aïoga (de Dmitri Naguichkine). C'est l'histoire d'une petite fille amérindienne qui se changeait en oie.

Q: Si tu ne pouvais plus pratiquer ton art, quel métier ferais-tu?

R: Je serais probablement psychiatre. Je m'intéresse beaucoup aux maladies mentales, mais je n'en ai pas, ou presque pas!

Q: Ce que tu détestes par-dessus tout?

R: Je n'aime pas beaucoup la trahison amicale, ce n'est pas super. Je suis quelqu'un de très loyal en amitié et dans mes rapports humains en général.

Q: Qu'apporterais-tu avec toi dans une île déserte?

R: Pourquoi j'irais dans une ile déserte? Des amis, des gens, j'amènerais plein de monde!

Q: Quel est ton film culte?

R: Je dirais Maris et femmes. C'est un film que je peux revoir avec plaisir et que j'ai vu à peu près 327 fois.

Q: Ton dernier coup de coeur?

R: C'est Gilles Renaud avec qui j'ai travaillé sur Mirador. Je l'aime beaucoup.

Q: Quel est ton rêve le plus fou?

R: N'être jamais malade. C'est mon rêve le plus fou. Je suis complètement hypocondriaque!