Vingt ans après le début de la série américaine Les Simpson, le célèbre dessin animé pour adultes aura un pendant québécois, Vie de quartier. La série, mettant en vedette les personnages des humoristes Dominique Lévesque et Dany Turcotte, sera prête au milieu de 2011. Elle devrait être présentée à Radio-Canada en période de grande écoute.

«C'est la première série similaire aux Simpson, explique André Bélanger, producteur chez Spectra Animation. C'est un dessin animé et ça va être présenté à 19 h 30. On est très, très heureux que ça fonctionne. Ça fait trois ans qu'on y travaille. La date de diffusion n'est pas arrêtée, mais ça sera au plus tôt au printemps ou à l'été 2011. On est maintenant à l'étape des scénarios.»

La série aura pour scène un immeuble où habitent Dédé, sa fille et son petit garçon. Son ex-femme y habite aussi, ainsi que des «locataires complètement loufoques», tirés de personnages des spectacles de Lévesque et Turcotte. La série Vie de quartier comptera au moins 26 épisodes de 22 minutes, selon M. Bélanger.

Le réalisateur de Vie de quartier est Sylvain Lavoie. Il a produit, chez Spectra, Blaise le blasé avec Benoît Godbout. Il a aussi réalisé la série Walter, qui a remporté de nombreuses récompenses. Les frères Christian et Yvon Tremblay, des Montréalais établis aux États-Unis depuis une vingtaine d'années, s'occupent des dessins. Certaines recettes des Simpson seront au rendez-vous.

«Il y aura de la critique sociale, comme peuvent le faire Lévesque et Turcotte, dit M. Bélanger. On va examiner les rapports entre tous les gens et y intégrer le contexte familial de Dédé. Il y aura des références culturelles. Graphiquement, on va retrouver Montréal. Les aventures et les relations tiennent compte de la réalité sociale québécoise. Ça va aller jusqu'à l'imitation de vedettes. Mais comme on fait aussi une version anglaise, on prévoit aussi des vedettes internationales.»

Pourquoi a-t-il fallu attendre 20 ans pour que la recette des Simpson soit appliquée au Québec? «Peut-être que les diffuseurs ne se sentaient pas touchés par ce style-là, dit M. Bélanger. Ou alors, peut-être que personne n'a déposé de projet. Il faut dire qu'avec la chaîne Télétoon, il y a eu des produits encore plus éclatés.»