Imaginez un jeune de 15 ans, enfant unique et vivant avec des parents permissifs, qui débarque, le temps d'un week-end, dans une famille de six personnes où chacun doit se plier aux règles et participer aux tâches ménagères. Tout un contraste. Voilà le concept de L'herbe est plus verte, un tout nouveau docuréalité qui sera diffusé le printemps prochain sur les ondes de VRAK.TV, une chaîne qui entend miser de plus en plus sur ce genre d'émissions pour séduire son public-cible.

La chaîne, qui s'adresse essentiellement aux téléspectateurs âgés entre 9 et 14 ans, souhaite ainsi se coller sur le quotidien de son public et sortir les jeunes de leur zone de confort afin qu'ils voient comment fonctionne la vie en dehors des quatre murs de leur propre maison familiale.

«Quand on est jeune, on vit un peu dans une bulle, souligne la vice-présidente à la programmation de VRAK.TV, Dominique Bazay. Ce qui est intéressant, c'est d'aller voir comment ça se passe dans la bulle des autres, comment ils vivent, ajoute-t-elle au sujet du concept de L'herbe est plus verte. Ça donne accès à des univers qui sont complètement différents des leurs. L'idée, c'est de créer un contraste. Au bout du compte, peut-être vont-ils découvrir que c'est plus vert (chez le voisin), mais peut-être que non, finalement.»

Chasse aux candidats

Et pour mener à bien ce docuréalité, la chaîne s'est lancée au début du mois dans une chasse aux candidats âgés entre 14 et 17 ans. Ceux qui souhaitent se prêter au jeu n'ont qu'à remplir le formulaire d'inscription sur le site de VRAK.TV (www.vrak.tv). S'ils retiennent l'attention de l'équipe de production, ils seront ensuite rencontrés. Pour compter parmi les heureux élus, doivent-ils répondre à des critères bien précis? «C'est comme un processus de casting, explique Dominique Bazay. On fait de la télé, alors on veut des jeunes expressifs qui ont le goût de vivre une expérience comme ça.»

Ils seront ensuite jumelés à une famille qui vit une réalité différente, voire complètement à l'opposé de la leur. Par exemple, un jeune intellectuel pourrait se retrouver avec des gens qui aiment pratiquer régulièrement des activités sportives ou encore, un enfant unique pourrait débarquer dans une famille nombreuse où il devrait apprendre à tout partager: la salle de bains, le poste de télévision, l'ordinateur.

Afin de dénicher des familles prêtes à accueillir de nouveaux venus le temps d'un week-end, un appel à tous a également été lancé sur le site internet de Canal Vie.

Ainsi, les téléspectateurs de L'herbe est plus verte suivront à chaque épisode le parcours d'un participant différent, pour un total de six émissions.

Tous les épisodes débuteront avec une présentation du candidat, de son quotidien : rencontre avec ses parents, visite de sa maison. Les caméras le suivront ensuite jusque dans sa «famille d'adoption». «C'est vraiment un week-end comme les autres, alors il se peut qu'ils aillent faire l'épicerie, qu'ils aillent au cinéma, ça dépend vraiment des activités des membres de la famille en question, mentionne Mme Bazay. Ce qui est intéressant, c'est que ça va nous montrer que le quotidien d'une famille A peut être totalement différent de celui d'une famille B.»

Qui mène le bal?

Dans le même esprit, le docuréalité Qui mène le bal? sera diffusé dès février sur VRAK.TV. Tournée le printemps dernier, l'émission permet d'arpenter les corridors de trois écoles secondaires situées à Saint-Bruno, Repentigny et Laval. L'idée est d'accompagner les comités organisateurs des bals de fin d'études de chacun des établissements. «Tout est dans la juxtaposition, souligne la vice-présidente à la programmation. On va se retrouver dans trois écoles différentes et on assistera à trois bals de fin d'études totalement différents.»

Les caméras ont suivi toutes les étapes de l'organisation de cet événement charnière de l'école secondaire. «Les jeunes ont été très candides», mentionne Dominique Bazay. Ils ont été jusqu'à révéler le nom de celui ou celle qu'ils souhaitaient inviter pour le jour J... «Avec ces docuréalités, on ne cherchait pas à créer de situation particulière», insiste Mme Bazay, tout en soulignant que les jeunes ont fini par oublier qu'ils étaient filmés. «On sentait que la caméra n'était pas de trop.»