La Cour suprême de l'État de New York a débouté la chanteuse américaine Kesha de son action civile contre son producteur, Dr Luke, qu'elle poursuivait pour harcèlement et agression sexuelle, une affaire très médiatisée aux États-Unis.

Connue pour plusieurs titres dansants comme Die Young ou Tik Tok, Kesha Rose Sebert, de son vrai nom, accuse Dr Luke de l'avoir «agressée physiquement et verbalement durant une décennie».

Elle affirme avoir été violée à deux reprises, en 2005 et 2008.

Dans son arrêt, rendu mercredi et consulté par l'AFP, la juge Shirley Kornreich s'appuie essentiellement sur des arguments techniques pour rejeter la demande de Kesha.

Elle relève notamment que l'artiste n'a pas apporté la preuve que certains des faits incriminés sont intervenus dans l'État de New York, que beaucoup des faits sont prescrits et que la qualification juridique retenue est parfois inadaptée.

La magistrate a également débouté Kesha de sa demande de voir rompu le contrat la liant à la société de production de Dr Luke, KMI, et à l'éditeur Sony.

Plusieurs autres procédures relatives à cette affaire sont encore en cours.

Un appel doit encore être examiné par la Cour suprême de l'État de New York après un premier rejet, en février, d'une demande en procédure d'urgence visant à annuler le contrat.

Une procédure est également en cours en Californie, où Kesha a assigné Dr Luke, Lukasz Gottwald de son vrai nom, en 2014 pour agression sexuelle et harcèlement moral.

Elle a été suspendue par la cour supérieure de Los Angeles dans l'attente de l'issue des procédures entamées à New York.

Le combat judiciaire de Kesha a été très médiatisé et lui a valu le soutien de plusieurs personnalités féminines de la chanson, notamment Taylor Swift, qui lui a fait don de 250 000 $ pour couvrir ses frais de justice.