Zubin Mehta s'est amusé jeudi avec la salle lors du traditionnel concert du Nouvel An de Vienne, à l'issue duquel le maestro indien a été longuement ovationné.

Le chef d'orchestre est entré dans la légende de cette institution de la musique classique, qu'il dirigeait pour la cinquième fois, rejoignant le petit cercle des Willi Boskovsky, Clemens Krauss et Lorin Maazel.

Zubin Mehta a donné d'emblée la tonalité du spectacle, diffusé par les télévisions de quelque 90 pays, en concluant le premier morceau, intitulé Mouvement perpétuel, en se tournant vers la salle en clamant «Et caetera...»

Sous les ors du Musikverein, le programme était composé comme d'habitude des valses, polkas, galops et marches de Johann Strauss père (1804-1849) et de ses trois fils Johann (1825-1899), Joseph (1827-1870) et Edouard (1835-1916). Il rendait hommage cette année au savoir, en célébrant les 650 ans de la fondation de l'université de Vienne et les 200 ans de l'université technique.

Le Philharmonique de Vienne a joué notamment une Valse des étudiants et des morceaux intitulés Accélérations, Polka électromagnétique, ou encore En vapeur, ce dernier s'achevant par une explosion... de confettis.

Le 75e concert du Nouvel An commémorait également les 150 ans du Ring, le monumental boulevard circulaire bordant le coeur historique de Vienne, la ville aux près de 10 000 places de concert classique mises en vente chaque soir.

Lors du final traditionnel, le public a entendu comme d'habitude la plus célèbre des valses, Le Beau Danube Bleu de Johann Strauss fils, avant, de battre des mains la mesure de La marche de Radetzky de Johann Strauss père, Zubin Mehta tournant sa baguette vers la salle.