Garde des enfants, enquête sur les causes de la mort, destination finale de la dépouille... Plus de deux semaines après la mort de Michael Jackson, et au terme d'une semaine d'hommages tous azimuts, nombreux sont encore les dossiers en suspens.

Les trois enfants du «roi de la pop» ont beau être brusquement sortis de l'anonymat mardi, lors de l'hommage public à leur père au Staples Center de Los Angeles, leur sort n'en reste pas moins incertain.

La cour supérieure de Los Angeles a annoncé vendredi que l'audience concernant leur garde était reportée au 20 juillet.

Un report demandé conjointement par Katherine Jackson, la mère de la pop star, qui avait obtenu de la cour la garde provisoire des enfants, et Debbie Rowe, l'ex-femme du chanteur, qui avait déclaré vouloir récupérer ses enfants.

Debbie Rowe, qui fut mariée à Michael Jackson de 1996 à 1999, est la mère des deux aînés du chanteur, Prince Michael (12 ans) et Paris (11 ans). Le benjamin, Prince Michael II (7 ans), est né d'une mère porteuse dont l'identité n'a jamais été révélée.

Une bataille judiciaire pourrait éclater entre Katherine Jackson, 79 ans, et Debbie Rowe, si cette dernière réclame la garde de ses enfants.

Mais Debbie Rowe n'a pas encore officiellement entamé de procédure et n'a pas été vue avec les enfants depuis la mort de Michael Jackson.

Une conférence téléphonique entre les avocats des deux femmes et le juge est prévue le 17 juillet.

Du côté de l'enquête sur les causes de la mort de la star, le 25 juin à Los Angeles, la dépendance de Michael Jackson aux médicaments et l'éventuelle responsabilité de ses nombreux médecins dans l'accès qu'il avait à certains produits extrêmement puissants, est au centre des investigations.

Pas un jour ne passe, désormais, sans qu'un proche du chanteur --garde du corps, employée de maison, infirmière...-- ne témoigne de sa dépendance aux analgésiques, sédatifs et autres somnifères.

Son père, Joe Jackson, a affirmé sur la chaîne ABC que Michael Jackson avait été «victime d'un meurtre», assurant par ailleurs qu'il n'était pas au courant de la dépendance de son fils aux médicaments.

Le chef de la police de Los Angeles, William Bratton, a précisé quant à lui, sur CNN, que la suite de l'enquête dépendrait beaucoup des «résultats toxicologiques (de l'autopsie) qui doivent venir» de l'institut médico-légal de Los Angeles, dans plusieurs semaines.

«Sur la base de ceux-ci, nous aurons une idée de ce à quoi nous avons affaire», a-t-il ajouté. «Avons-nous affaire à un homicide? A une overdose accidentelle? A quoi avons-nous affaire? Au moment où je vous parle, je peux vous dire que je n'ai pas cette information», a-t-il dit.

L'institut médico-légal a formellement exigé les dossiers médicaux de Michael Jackson auprès de plusieurs de ses médecins, dossiers radiologiques et psychiatriques inclus.

On ignore également la destination finale de la dépouille du chanteur. Les spéculations ont repris sur de possibles funérailles à Neverland, le ranch californien de la pop star, mais le comté de Santa Barbara, dont dépend Neverland, a affirmé n'avoir reçu aucune demande officielle de la famille.

La semaine écoulée a été marqué par de nombreux hommages à la star défunte, dans la foulée de la cérémonie du Staples Center, suivie en direct par des centaines de millions de téléspectateurs dans le monde.

Vendredi, la ville de Gary, dans l'Indiana (nord), qui a vu naître Michael Jackson il y a 50 ans, a rendu hommage au chanteur, en présence de Joe Jackson.

Enfin, le chanteur se maintenait cette semaine en tête des ventes de disques aux Etats-Unis (800 000 albums écoulés), en Europe et en Amérique latine.