Le cofondateur d'Apple Steve Jobs sera le sujet d'un spectacle d'opéra. L'Opéra de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, a annoncé mercredi qu'il avait commandé une oeuvre inspirée du pionnier de la technologie, mort en 2011 à l'âge de 56 ans après une longue bataille contre le cancer.

Les dirigeants de l'opéra ont précisé que The Revolution of Steve Jobs serait présenté en première au cours de la saison 2017-2018 de la compagnie. La musique sera composée par Mason Bates et le livret sera signé Mark Campbell.

Il s'agira du premier opéra produit par Mason Bates, qui a attiré l'attention aux États-Unis au cours de la dernière décennie en combinant les instruments symphoniques traditionnels aux sonorités électroniques. Il participe d'ailleurs souvent aux interprétations de ses oeuvres, armé sur scène de son ordinateur.

Mark Campbell a signé 15 livrets depuis le milieu des années 1990, dont celui de l'opéra Silent Night, tiré du film français Joyeux Noël, et présenté à Montréal en mai dernier.

Selon la Maison d'opéra de Santa Fe, l'oeuvre retracera la vie de Steve Jobs jusqu'à sa maladie et sa posture morale devant une mort prochaine.

M. Jobs et son complice Steve Wozniak avaient lancé l'Apple II alors qu'Albuquerque, métropole du Nouveau-Mexique, était un pôle important du secteur de la haute technologie aux États-Unis - et dans le monde. Chassé d'Apple par un putsch du conseil d'administration, Steve Jobs y reviendra en sauveur onze ans plus tard, et lancera par la suite les populaires iMac, iPod et iPhone.

Voilà un destin inspirant pour des créateurs, estime le directeur de l'Opéra de Santa Fe, Charles MacKay.

Le compositeur Bates soutient de son côté que la vie de Steve Jobs constitue une intéressante combinaison entre créativité, innovation et rapports humains avec l'entourage. «Chaque personnage bénéficiera de sa propre musique», a expliqué le musicien. «C'est lorsqu'ils se rencontreront que cela deviendra intéressant.»

La porte-parole d'Apple, Kristin Huguet, n'a pas répondu à un courriel de l'Associated Press qui sollicitait les commentaires du géant de l'informatique.