Cette semaine marque le retour des concerts gratuits dans les parcs de l'OSM, par beau temps comme par mauvais temps. Fidèle à ses habitudes, l'orchestre a choisi un animateur aimé du grand public pour accueillir les spectateurs. Il s'agit cette année de Charles Lafortune.

On a beau avoir l'habitude d'associer l'animateur de La voix aux jeux télévisés, cela ne l'empêche pas d'avoir une foule d'histoires à raconter sur la musique classique, à laquelle il s'est initié durant ses études.

«Quand j'étais au Conservatoire d'art dramatique, nous étions avec les étudiants du Conservatoire de musique, que j'ai côtoyés pendant trois ans, dit-il. Ce sont des gens qui bûchent très fort pour réussir. Quand ils jouent en concert, ils sont peut-être habillés en complet, mais dans les soirées, ce sont des gens assez fêtards de nature!»

Charles Lafortune adore la musique, tous styles confondus. Il écoute de tout, de Mahler à AC/DC en passant par Sylvain Cossette.

«J'ai beaucoup de respect pour les musiciens, tant les auteurs-compositeurs que les chanteurs d'opéra. Aujourd'hui, avec tout le téléchargement illégal, il faut du courage pour être en musique. Ce qu'ils font dépasse parfois l'art, c'est carrément de l'exploit. Si on prend, par exemple, une soprano qui entre en scène pour chanter l'air de la Reine de la nuit dans La flûte enchantée de Mozart, c'est du sport extrême pour cordes vocales!»

À ses yeux, l'OSM est entouré d'une aura de prestige qu'illustre bien cette anecdote: «J'avais un voisin, quand j'étais jeune, qui possédait une Toyota Cressida édition Charles Dutoit! C'était quelque chose! J'ai toujours trouvé que l'OSM était une institution importante, à Montréal et dans le monde, alors quand on m'a approché pour animer les concerts, j'ai été très flatté.»

Il se prépare à ce nouveau défi en écoutant les oeuvres au programme et en se renseignant sur elles. «L'idée est de prendre cette information et de la formuler dans mes mots pour raconter une histoire et montrer aux gens, par exemple, qu'à tel endroit, on peut entendre que le soleil se lève, ou que le héros revient. Dans certaines oeuvres, la musique est comme un cinéma sans images, elle illustre des émotions, mais aussi la nature, la nuit, le tonnerre. Le tout est de rendre la soirée conviviale. C'est l'été, les gens sont en short, et il y a un côté festif à ces concerts.»

Le programme des trois concerts, dirigés par Nathan Brock, comprendra des oeuvres de Dvorák, Grieg, Moussorgski, Khatchatourian et Verdi, ainsi que trois oeuvres choisies par vote du public qui seront dévoilées sur place, une nouveauté cette année.

Orchestre symphonique de Montréal, 31 juillet, 19h30, parc de l'Île-Lebel, Repentigny; 1er août, 19h30, parc de la Rivière-aux-Pins, Boucherville; 2 août, 19h30, parc Ahuntsic.

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Les projets de Charles Lafortune

En plus des auditions de La voix qui reprendront au mois d'août, Charles Lafortune a plusieurs projets en cours. «Je conçois une télésérie avec Claude Landry, qui a scénarisé Hommes en quarantaine, et il a en vue un réseau qui s'y intéresse. J'ai aussi lancé ma propre boîte de production, C Majuscule Médias, qui va concevoir de nouvelles émissions.»

Par ailleurs, Le cercle, jeu télévisé qui a fait entrer l'animateur dans les foyers du Québec cinq soirs par semaine, de 2006 à 2011, fait des petits.

Au moment de rencontrer La Presse, Charles Lafortune revenait tout juste de Toronto, où il a agi comme consultant pour Pop Quiz, une nouvelle émission produite par Pixcom directement inspirée du Cercle qui sera diffusée dans le reste du Canada sur le réseau E! à partir de l'automne. «C'est le même concept, à la différence près que les questions porteront uniquement sur la culture pop et non sur la culture générale.»