Présenté hier soir par Pro Musica, le Quatuor à cordes Kuss, d'Allemagne, a été fondé en 1991 par ses deux violonistes, Jana Kuss et Oliver Wille, tous deux allemands. Ceux-ci s'asseoient au premier rang. D'origine arménienne, le violoncelliste (qui ne faisait pas partie de la formation originale) occupe une position rare derrière le premier-violon. Quant à l'altiste, il est anglais.
Peu connu, l'ensemble avait attiré un très faible auditoire. Je suis au regret d'ajouter : n'ayant rien de particulier à offrir, il ne nous reviendra sans doute jamais.
Ces quatre musiciens jouent juste: aucun problème de ce côté-là. Mais le son individuel et collectif qu'ils produisent n'est pas un beau son et l'articulation, chez les quatre, manque de netteté. La toute petite femme qui occupe le poste de premier-violon est particulièrement en faute à ces différents égards. On se dit que l'acoustique de Maisonneuve n'est quand même pas SI mauvaise!
Les unissons et la fugue finale du Haydn ont particulièrement souffert de ces imprécisions. Les deux Stravinsky passaient mieux, encore que le Quatuor Artemis, au LMMC en 2008, en fit quelque chose de bien plus intéressant. (Curieusement, le Kuss a précisément travaillé avec le Artemis.) Une certaine froideur accompagnait le Tchaïkovsky. Pourtant, les musiciens jouèrent le célèbre Andante cantabile tout délicatement, avec les sourdines, et firent le long diminuendo indiqué à la reprise du Scherzo.
En rappel, ils ajoutèrent deux pièces de l'Arménien Komitas Vardapet.
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QUATUOR À CORDES KUSS - Jana Kuss et Oliver Wille (violons), William Coleman (alto) et Mikayel Hakhnazaryan (violoncelle). Hier soir, salle Maisonneuve de la Place des Arts. Présentation: Société Pro Musica.
Programme:
Quatuor no 25, en do majeur, op. 20 no 2 (1771) - Haydn
Trois Pièces (1914); Concertino (1920) - Stravinsky
Quatuor no 1, en ré majeur, op. 11 ( 1871) - Tchaïkovsky