Le chef de l'Orchestre symphonique de Montréal, Kent Nagano, a profité de son passage au déjeuner-causerie de la chambre de commerce du Montréal métropolitain, vendredi dernier, pour remercier les Montréalais d'avoir accepté de construire l'Adresse symphonique.

Chef de l'OSM depuis près de six ans, le maestro a dit qu'il se sentait «un très fier Montréalais». Il l'a notamment ressenti sur la patinoire du Centre Bell, jeudi dernier, lorsqu'un OSM réduit a joué les hymnes nationaux à l'ouverture du match entre les Canadiens et les Penguins.

Il a comparé l'inspiration des Canadiens, qui étaient parvenus, la veille, à remonter un déficit d'un but, à celle de la communauté montréalaise, qu'il a remerciée pour sa «vision», son «esprit» et sa décision de construire une salle pour l'OSM.

Il a qualifié le public montréalais de «profond et sophistiqué», des qualités qu'il affirme ne pas avoir beaucoup vues ailleurs dans le monde.

«Il a fait une allégorie montrant que, quand tout le monde va dans la même direction, ça donne de l'énergie pour faire de grandes choses, a commenté la ministre de la Culture, Christine St-Pierre. Et il nous fait comprendre à quel point l'Adresse symphonique va permettre de placer Montréal comme métropole culturelle internationale.»

«S'il est vrai qu'il est important de parler des retombées économiques de la culture dans une ville, aujourd'hui, Kent Nagano a beaucoup plus parlé des retombées sociales et sociologiques, de ce supplément d'âme qu'une salle de concert peut donner à la culture dans une ville et de cette image qu'on projette comme ville civilisée et sophistiquée», a dit Simon Brault, président du comité de pilotage Montréal, métropole culturelle.

«Le discours était inspirant, a enfin dit le ministre des Finances, Raymond Bachand. J'ai toujours pensé que le sport et la musique sont deux composantes du bonheur d'un peuple.»