Même s'il fait du rock, Sam Roberts ne mène pas une vie tumultueuse. Les thèmes de son sixième album en sont la preuve: famille, harmonie et loyauté.

«Ça ne fait pas très rock'n'roll, hein?», dit le leader du Sam Roberts Band en buvant une gorgée de bière au pub Le Sainte-Élisabeth. «Mais c'est ce qui est au coeur de cet album: la famille. Même si ce n'est pas une route tranquille au quotidien et qu'il y a toujours des bosses sur le chemin, je parle de l'importance de persévérer. Lorsque le chemin se brise, on peut abandonner. Mais on peut aussi réparer, guérir, rebâtir. Il faut garder espoir.»

Tout comme ses parents, Sam Roberts a épousé son amour d'adolescence: «Ça fait 25 ans que je suis avec ma femme», dit le Montréalais avec fierté.

«Mes trois enfants vont tous à l'école maintenant et ça change complètement ma vie. Pendant 10 ans, j'étais soit en tournée, soit en studio, soit chez moi à m'occuper de mes enfants. J'avais peut-être cinq heures par semaine pour moi, pour essayer de composer. Mais là, tout à coup, j'ai du temps et je peux vraiment réfléchir à ce qui est arrivé dans ma vie au cours des 15 dernières années. Je peux souffler, prendre du recul et analyser.»

Dans la dernière année, Sam Roberts a pratiquement eu un emploi de «9 à 5». Pendant que sa marmaille apprenait à lire et à compter, il composait les chansons de son sixième album, TerraForm.

«Avant, je croyais que je devais attendre au milieu de la nuit pour avoir de l'inspiration. Mais en fait, les idées arrivent parce que tu travailles. Lorsque tu t'assois pour travailler, quelque chose va se passer, peu importe l'heure qu'il est.»

«C'est la première fois que je chante sur l'importance de la famille, et je parle de la famille proche, mais aussi éloignée. On doit tout faire pour protéger sa famille; c'est le centre de notre vie. Ce n'est pas facile, on ne partage pas toujours les valeurs de tous les membres de sa famille, mais il faut se poser des questions pour garder l'harmonie.»

Un groupe canadien

Pour les Canadiens anglais, le Sam Roberts Band fait partie du paysage musical. La formation donne des spectacles d'un océan à l'autre, publie des vidéos pour encourager les Canadiens à participer aux festivités entourant le 150e anniversaire du pays, prend des photos avec le premier ministre Justin Trudeau...

Lorsque nous lui disons qu'il est plus associé au Canada anglais qu'au Québec, il acquiesce: «Je sais, on doit changer ça», dit Sam Roberts.

Il poursuit: «Mais bon, on ne fait pas beaucoup d'émissions de télé en anglais non plus. Je ne suis pas vedette, je suis musicien. C'est ça, ma vraie passion, et c'est ma priorité.»

«Je sais bien que si tu es plus présent dans les médias, un plus grand nombre de personnes connaîtront tes albums, mais ce n'est pas mon genre. Moi, je fais de la scène.»

Cette semaine, le chanteur de 42 ans sera d'ailleurs en spectacle à Sherbrooke, à Québec et à Saint-Casimir. «Tu vois, nous, c'est notre manière d'aller à la rencontre de nouveaux publics. Ce sera notre première fois à Saint-Casimir et il n'y aura peut-être que 20 personnes dans la salle. Mais au moins, on essaie», explique Sam Roberts, qui sera aussi au Corona de Montréal en décembre.

ROCK. TerraForm. Sam Roberts Band. Universal Music.

Image fournie par Universal Music

TerraForm, du Sam Roberts Band