Les Australiens de 5 Seconds of Summer, dont le pop-punk a émergé sur Youtube, ont sorti vendredi leur second album, Sounds Good Feels Good, déjà en tête du classement iTunes dans 54 pays sur la base des pré-commandes.

Les quatre jeunes hommes de Sydney, devenus célèbres grâce à leur succès She Looks So Perfect, comptent bien être pris au sérieux avec ce nouvel album, qu'ils veulent plus «profond» et «cohérent», expliquent-ils dans une entrevue à l'AFP.

«Green Day a eu une énorme influence sur nous. Beaucoup de groupes de rock ont eu un impact, de Queen à INXS», confie Ashton Irwin, 21 ans, le plus âgé du quatuor, qui officie au chant et à la batterie.

«Sur notre premier album (..) nous voulions déjà réduire le fossé entre le pop-punk pur et dur et la pop. Notre objectif, c'est de faire entendre des guitares à la radio», résume le chanteur-guitariste de 19 ans Luke Hemmings pour décrire le son 5SOS.

«Ce qui nous a pris le plus de temps, c'est de combiner toutes nos influences pour en faire un style à part entière. Le son de ce nouvel album nous ressemble plus que jamais», a précisé Michael Clifford, guitariste et chanteur du groupe.

Tout de noir vêtus, les cheveux artistiquement en bataille, les quatre Australiens qui ont formé 5SOS en 2011, évoquent sans détour leur gloire fulgurante et les critiques mitigées.

«On ne se prend pas trop au sérieux»

«Si vous pensez avoir quelque chose de spécial et différent à offrir, ce que nous pensions avoir, alors il faut s'y tenir et ne laisser personne toucher à votre bébé», dit Luke Hemmings, pour expliquer le succès du groupe.

Après un premier album portant leur nom vendu à 3,2 millions d'exemplaires, ils ont reçu les honneurs d'une partie de la critique, le magazine de rock britannique Kerrang! les désignant «meilleur nouveau groupe international» tandis que les American Music Awards leur conféraient le titre de «meilleur artiste de l'année». Ils ont également remporté trois MTV Europe Music Awards.

Un succès qui ne fait néanmoins pas l'unanimité: ils ont ainsi hérité du titre de «pire groupe» décerné par l'hebdomadaire musical britannique NME.

«On ne se prend pas trop au sérieux et il est évident qu'il y a des gens qui ne vont pas aimer ce qu'on fait», commente Michael Clifford.

«Nous faisons une musique qui peut peut-être remettre en question les conceptions des gens et c'est la meilleure chose que puisse faire un groupe», a quant à lui estimé Ashton Irwin.

Évoquant le nouvel album, Michael Clifford y voit «davantage de musicalité» quand Luke Hemmings juge que plusieurs «chansons sont assez profondes».

«Le premier album écrit il y a trois ans, nous l'avions enregistré un peu partout dans le monde - et certaines chansons à Londres. Ensuite nous sommes retournés à Los Angeles où le mixage a été réalisé par des gens un peu choisis au hasard», se souvient Michael Clifford.

Le deuxième album, «nous voulions vraiment qu'il soit cohérent (..) donc nous nous sommes installés tous ensemble dans une maison, nous avons été dans un studio unique, où tout a été produit par la même personne», dit-il.

Plus sombre, l'album de 14 chansons reflète les hauts et les bas éprouvés pendant la tournée, une période que Clifford dit avoir vécue «comme un robot».