Après Sarah Neufeld, Richard Reed Perry et Will Butler, un autre membre d'Arcade Fire dévoile un projet solo, Sam Patch, ce soir dans le cadre du festival Passovah.

Sam Patch, ce nom ne vous dit peut-être rien, alors que celui de Tim Kingsbury allume une étincelle. Mais vous connaissez sans doute le groupe montréalais le plus célèbre de la planète: Arcade Fire.

Tim Kingsbury, bassiste d'Arcade Fire, dévoilera ce soir au Bar le Ritz PDB un nouveau projet solo: Sam Patch, du nom d'un célèbre cascadeur du XIXe siècle connu pour ses sauts vertigineux dans des chutes.

Tim Kingsbury a commencé à écrire des chansons il y a un an, à la fin de la tournée d'Arcade Fire pour l'album Reflektor. «J'ai écrit un peu à la guitare et beaucoup à partir de claviers et d'un orgue. Je me suis amusé avec une boîte à rythmes [drum machine].»

Ce soir, Tim Kingsbury sera accompagné sur scène de Matthew Brown, de la chanteuse Basia Bulat (dont il a coréalisé le dernier album) et de son collègue batteur d'Arcade Fire Jeremy Gara. «Basia jouera de la basse. Elle est super bonne», souligne-t-il. Un album suivra.

«Le spectacle me donnait une date de tombée. Je vais terminer l'album en automne et le sortir peu de temps après. D'interpréter ses chansons devant public peut parfois amener à les changer dans une meilleure voie. C'est une façon d'avoir du feedback

«Le week-end dernier, j'ai fait un set acoustique seul sur scène à Guelph, en Ontario [où il a grandi]», ajoute-t-il.



Échelle humaine


Tim Kingsbury adore chanter et ça lui manquait. Alors qu'Arcade Fire se produit dans les plus grands amphithéâtres du monde, le bassiste du groupe apprécie retrouver l'intimité des petites salles. «Après 10 ans, je suis content de me produire dans un festival à échelle humaine comme Passovah, où seront des amis.»

Il qualifie son écriture de «rock», dans un univers plus «introspectif» que celui d'Arcade Fire. Son album sera davantage homogène que celui de Will Butler, par exemple.

L'auteur-compositeur a apprécié la liberté d'un projet solo alors qu'il faut multiplier les compromis au sein d'un groupe. «C'est beaucoup être dans sa tête, mais c'est un bon exercice, car au fil du temps, tu détermines ce qui te ressemble.»

Kingsbury ne voulait pas que sa musique soit entendue au préalable avant l'entrevue: pourquoi garder le secret jusqu'à ce soir? «Je suis nul dans l'autopromotion. C'est Noah [Bick, le directeur de Passovah] qui m'a convaincu de faire quelques entrevues», répond le musicien en riant.

Avant Arcade Fire, Tim Kingsbury, qui a vécu à Ottawa, a fait partie de plusieurs groupes. Il a même assuré la basse de quelques tournées de Wolf Parade. «Je n'avais jamais considéré la musique en tant que carrière.»



Le festival Passovah


Fondé il y a quatre ans par un petit promoteur du même nom, le festival Passovah prend de l'envergure cette année avec une centaine d'invités (le double) et cinq jours de festival. Sa spécificité: une programmation d'avant-garde aux racines montréalaises. Hier soir se produisaient Miracle Fortress et Moonface. Jusqu'à dimanche, on pourra voir Technical Kidman, The Muscadettes, Katie Moore, The Luyas, Dear Criminals, Yamantaka//Sonic Titan, Kroy, Crabe, Daniel Isaiah ou encore Jesse Mac Cormack.

_______________________________________________________________________________

Sam Patch, en spectacle ce soir, au Bar le Ritz PDB, dans le cadre du festival Passovah.

NOTE: Cet article a fait l'objet d'une modification. L'endroit où devait jouer Sam Patch, la Brasserie Beaubien, a été changé le Bar le Ritz PDB.