«Andy Williams reinventing himself as Stockhausen» peut-on lire sur son profil wiki. Cet authentique mutant de la pop culture aura 70 ans en janvier prochain.

À quelques semaines de sa huitième décennie, il s'offre un opus hallucinant sous étiquette 4AD, créé dans le même esprit que The Drift, son CD précédent qui fut porté aux nues en 2006. Les mélodies y sont construites sur des motifs de guitares souvent atonales, des percussions souvent arythmiques, des claviers aux textures inquiétantes ou d'une moquette atypique que tisse un orchestre à cordes de 36 musiciens.

Bien au-delà de la simple curiosité, bien au-delà de l'appréciation intellectuelle d'un homme ayant choisi le camp de la révolution sonore, cet opus s'avère un conte d'une suave étrangeté, tension entre l'élégance du chant et le caractère insolite des structures sur lesquelles il s'appuie. Plus on écoute les propositions de ce mutant qui pourrait fort bien accompagner un film fantastique (une des pièces dure 10 minutes 11 secondes, une autre 21 minutes et 42 secondes), plus on s'en imprègne.

À télécharger: Epizootics

Avant-rock

Scott Walker

Bish Bosch

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4AD