Solide, ce premier album solo de Jack White. Et dire que nous en doutions un peu? Éparpillé entre les groupes The Raconteurs et Dead Weather, confus dans ces collaborations aussi antagonistes que celles qu'il a menées avec Wanda Jackson et Insane Clown Posse (!), on se demandait bien de quelle créature rock allait accoucher le guitar hero aux fixations rétro.
C'est d'ailleurs d'une collaboration avortée avec RZA du Wu-Tang Clan que sont nées les premières maquettes de ce Blunderbuss fameusement bien écrit et superbement réalisé qui élargit considérablement la palette sonore de White. Les fans des White Stripes/Raconteurs ne seront pas vraiment déboussolés par cet album solo, qui traduit encore l'admiration du musicien envers les dieux du rock d'antan.
Éclaté sur le plan rythmique (Freedom At 21), sur les sons de guitares (moins de solos classiques, plus d'esbrouffe de pédales), même des formes de compositions (la ballade MOR dominée par le piano de Hypocritical Kiss), Blunderbuss est plus que la somme des dernières aventures musicales de White, mais la perspective d'une démarche artistique plus ouverte sur d'autres genres qu'auparavant. Réussi.
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ROCK
JACK WHITE
Blunderbuss
*** 1/2
Third Man Records