Si la performance multimédia immersive qu'offrira Robert Henke à MUTEK dans quelques semaines s'avère à la hauteur de ce qu'on peut déjà entendre sur son nouvel album, les amateurs d'électro d'avant-garde seront comblés.
Ghosts, second volet d'un triptyque amorcé en 2009 avec Silence, se hisse sans mal parmi les meilleurs des huit albums du compositeur allemand. Retournant à une forme musicale plus rythmée sans pour autant évacuer le brillant travail de paysagiste sonore qui a marqué ses récents albums, Monolake offre une suite beaucoup plus inquiétante et nerveuse.
En ouverture, la pièce-titre nous racle les oreilles grâce à une rythmique qui frôle le drum&bass. L'usage de basses fréquences ondulantes (presque dub sur Phenomenon) et de percussions syncopées, tantôt de forme plus électro, tantôt plus classiquement techno, sert autant de motif mélodique que de cadre à de microscopiques manipulations sonores qui confèrent à Ghosts une profondeur remarquable. Monolake brouille la frontière entre bruitage et musique en nous gardant sous tension pendant la quarantaine de minutes de ce disque envoûtant.
À télécharger: The Existence of Time
ÉLECTRO
MONOLAKE
Ghosts
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Imbalance Computer Music