Mark Ronson, à qui l'on doit la réalisation du deuxième album d'Amy Winehouse (son dernier?), a réalisé cet album des Black Lips, paru juste avant la folie des festivals. Bon buzz?

Bon buzz. Les voix hurlent à la lune, les guitares et les tambours résonnent dans la remise, ça sent fort la testostérone et le carburant fossile. Les guitares sont très rock et très simples, vigoureusement grattées au fond du mix, les beats sont chargés et touffus, les voix ne sont pas toujours justes, le ton est celui du delirium de fin de soirée. Le défi de Mark Ronson était de maintenir l'énergie et l'esprit garage de cette formation from Atlanta tout en lui greffant de nouveaux éléments. Pont de saxo baryton sur la chanson Mad Dog.

Ou encore cette séquence référentielle, très rétro-pop; Time, Dumpster Dive et New Direction ou Don't You Mess My Baby (au sujet d'une mascotte de l'équipe des Braves!) présentées à la fin de l'album. Au programme, 16 chansons majoritairement très courtes enrobées par un grand spécialiste de la pop classique, particulièrement doué pour donner un nouveau lustre à ces références qui furent celles de ses parents. En somme, Arabia Mountain est la rencontre d'un groupe avec le feu au derrière et d'un réalisateur de haut niveau ayant pris soin de ne pas laisser une empreinte trop évidente. Après tout, il ne faut pas effacer le black de ces lips...

Chansons

Black Lips

Arabia Mountain

***1/2

Vice Music