Après 5 albums, 600 spectacles donnés dans 9 pays dans des bars jadis enfumés et le projet parallèle de Yesterday's Ring, il n'y a pas de doute que les gars de The Sainte Catherines aiment faire de la musique et jouer ensemble.

Le groupe quasi mythique de Montréal, qui a signé un contrat chez Fat Wreck Chords, a même eu un droit à un documentaire, il y a deux ans et demi. Pour emprunter une expression au cinéma, le groupe montréalais fait de la musique de «genre» - du punk-hardcore-rock-garage - sans trop se soucier des «modes» de l'industrie. Mais avec Fire Works, The Sainte Catherines se montre sous un jour plus rock et même pop, avec des chansons adoucies et mélodiques. Résultat? Très réussi.

Nous avons retrouvé le même plaisir que celui qu'on éprouvait, au cégep, en écoutant des groupes punk-rock accrocheurs. Bien entendu, cela reste du The Sainte Catherines: la voix écorchée d'Hugo Mudie, des chansons qui ne font pas trois minutes, et des arrangements lourds et rythmés.

Mais parfois, nous sommes surpris par un riff à la guitare acoustique, un accompagnement à l'harmonica ou par un bridge catchy bien senti. Les textes sont également moins agressifs et tracent une sorte de bilan. Back to the Basement That I Love, chante Mudie. Signe que les temps changent?

ROCK

The Sainte Catherines

Fire Works

***1/2

Union/Warner