Alors comme ça, les Scorpions tirent leur révérence? Après 17 albums et 22 millions de disques vendus en presque 40 ans, c'était peut-être la meilleure chose à faire. Il y a longtemps, en effet, que la machine tourne à vide.

Cliché par-dessus cliché, cette ultime galette ne fait que confirmer la chose. Avec ses cheap solos métalleux frelatés, ses power ballades ultra-prévisibles et ses textes lamentables («The spirit of rock will never die, the spirit of rock is flying high»), Sting in the Tail est une sorte d'attardé mental musical. Mais vous savez quoi? On s'en tape. Aussi débile qu'il soit, ce nouveau Scorpions offre une surprenante décharge d'énergie, menée par les riffs costauds de Rudolf Shenker et la toute-puissante voix de Klaus Meine, qui reste, quoi qu'on en dise, une des grands organes du rock de « poils ». Bon. C'est gros comme le bras. On se croirait en 1986, avec des cheveux peroxydés flottant au ventilateur. Mais comme chant d'adieu, on a déjà vu pire. O.K., on avoue : plaisir coupable.

Extrait: Sting in the Tail

Rock

Scorpions

Sting In The Tail

**1/2

UMe/Universal