Le pianiste français passe ici aux grandes ligues avec des collaborations de cette envergure. N'ont pas hésité à enregistrer à ses côtés les batteurs Eric Harland et Otis Brown, le contrebassiste Matt Penman, le bugliste Tom Harrell et le saxophoniste (ténor) Mark Turner.

Enregistré à Brooklyn en juin 2008, ce partage de haute volée (Share) renforce cette idée que Baptiste Trotignon fait partie de l'élite jazzistique de sa génération, toutes nations confondues.

À la fois fluide, hautement mélodique et très solide rythmiquement, son style n'a rien à envier aux meilleurs pianistes de son époque, Brad y compris.

Chez Trotignon, la composition me semble davantage au service des expressions individuelles et collectives. Plus esthète et grand interprète que visionnaire, profondément attaché aux valeurs esthétiques du jazz moderne, témoignant aussi d'une sensibilité de pianiste classique, Trotignon transcende néanmoins ses aptitudes techniques et se frotte sans problème aucun au jeu de ses collègues américains.

Les sensibilités continentales se fondent ici dans un même creuset.

À écouter: Mon ange

JAZZ

Baptiste Trotignon

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Naïve

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