Le chanteur italien Gianmaria Testa, qui est venu à Montréal à de nombreuses reprises, s'est éteint à l'âge de 57 ans, a confirmé sa page Facebook.

L'auteur anonyme de la note indique sobrement que «Gianmaria est parti sans faire de bruit».

Le troubadour à la voix rauque est mort d'un cancer diagnostiqué en 2015.

Tout au long de sa carrière, Gianmaria Testa a su marier différents univers musicaux qui lui ont permis de faire danser ses mots.

Natif du Piémont, il compose des chansons alors qu'il est chef de gare à Coni, métier qu'il n'abandonnera pleinement qu'en 2007.

En 1993 et 1994, il remporte le premier prix au Festival de Recanati, en Italie. C'est alors qu'une productrice française, Nicole Courtois Higelin, lui donne sa première chance. En 1995, il enregistre «Montgolfières» pour l'étiquette spécialisée en jazz Label Bleu. Depuis, il a publié huit autres albums. Il participe à un superbe hommage à Léo Ferré, F. à Léo, en compagnie d'autres musiciens italiens de jazz comme le pianiste Roberto Cipelli et le trompettiste Paolo Fresu.

Il sort son dernier album en 2013, Man at Work, qui est le reflet d'une tournée allemande.

Gianmaria Maria n'était pas un artiste qui se sentait obligé de faire paraître un album chaque année. Ainsi, cinq ans avaient séparé les publications des albums Da queta parte del mare (2006) et Vitamia (2011).

«Je reste persuadé pour ma part qu'un disque se fait quand on pense avoir quelque chose à raconter, surtout à soi-même. Au cours de ces années compliquées, il m'a aussi été difficile d'écrire, hanté comme je l'étais par une unique et assourdissante question: pourquoi?», avait-t-il expliqué sur son site Internet. Il avait cependant calmé l'impatience de ses fans en publiant un album «live» en 2009, «Solo dal vivo».

Le Festival international de jazz de Montréal l'a invité à six reprises; la dernière fois, en 2014, alors qu'il a présenté trois spectacles en solo au Gesù.

Comme l'écrivait l'auteur anonyme sur sa page Facebook du chanteur: «Il nous reste ses chansons et ses mots. Il nous reste ses états d'homme droit, de père, de fils, de mari, de frère et d'ami.»