Laval a 50 ans et se prépare trois saisons grandioses sous le signe de la fête. Et de la musique.

«L'Orchestre symphonique de Laval est au centre de la programmation musicale du cinquantième», nous disait jeudi le maire Marc Demers. Il était à la bibliothèque Marc-Favreau du boulevard Rosemont pour l'annonce de la programmation du Jour de la Terre et de la Semaine lavalloise de la Terre qui se terminera le 26 avril à la Cité de la nature avec le spectacle familial Un arbre pour tous des Cowboys Fringants. Karim Ouellet ouvrira la scène à 14h et sera suivi de Dumas puis des «ÉcoBoys» Fringants qui parrainent la plantation de 10 000 arbres au Centre de la nature.

Mais revenons à l'OSL et à son chef Alain Trudel qui, plus que jamais en «mission de proximité» dans leur série L'Orchestre dans la cité, préparent pour l'été deux concerts qui seront donnés dans trois lieux chacun. Sur le thème Musique et nature, Dehors, l'orchestre! sera présenté les 4, 11 et 18 juin respectivement au Centre de la nature, aux Berges Saint-Maxime de Chomedey et au parc des Prairies de Laval-des-Rapides.

En août, le concert Pleine lune offrira sa «magie ensorcelante» au Centropolis (6), aux Berges des Quatre-vents de Laval-Ouest (13) et à la Cité-de-la-Santé (16 août).

Entre-temps, l'OSL sera du spectacle Au fil de l'eau, présenté à la Salle André-Mathieu le 6 mai avec pour thème l'eau, dans une création originale de Nicolas Gilbert, et les ponts, mis en lumière dans le court métrage du cinéaste d'origine colombienne Santiago Ruiztorres. Au même programme: L'art du concerto avec le violoniste canadien Nikki Chooi.

Soulignons finalement que l'Orchestre symphonique de Laval a lancé en mars une campagne de financement pour couvrir les frais de l'enregistrement du premier disque de l'Orchestre avec son chef Alain Trudel. Avec la soprano canadienne Isabel Bayrakdarian, l'OSL (56 musiciens) a déjà enregistré Il Tramonto, poème lyrique de Pierce Shelley mis en musique par l'Italien Ottarino Respighi en 1910.

L'OSL est déjà à mi-chemin de son objectif de 20 000$ (voir osl.qc.ca). Le CD sortira en septembre et son lancement coïncidera avec celui de la 35e saison de l'Orchestre, «la plus grande organisation artistique de Laval».

Plan Nord

À première vue, les «Priorités d'action 2015-2020 en matière de développement culturel» du Plan Nord nous font dire que le gouvernement n'a pas vraiment dépassé le stade du truisme et des voeux pieux. Avec les ententes avec les nations autochtones et les partenaires nordiques - notez la distinction -, la mise en place d'espaces culturels et la priorisation des artistes du Nord dans l'intégration des arts à l'architecture, le gouvernement entend «Poursuivre la modulation des programmes et des services afin de permettre un accès à la culture aux partenaires nordiques». Dont les nations autochtones ne feraient pas partie si on se fie à la distinction déjà notée? Bien sûr que non...

Avec d'autres partenaires gouvernementaux, le Conseil des arts et des lettres du Québec participe déjà à une «Entente spécifique pour l'amélioration des conditions de pratique des artistes et des écrivains du Nord-du-Québec» qui a cours jusqu'en 2017; les «partenaires nordiques», ici, sont l'Administration régionale Kativik (Nunavik) et l'Institut culturel inuit AVATAQ.

On peut voir là la base de cette autre «priorité» culturelle du Plan Nord qui consiste à «Élaborer et adopter un plan d'action pour mettre en valeur le patrimoine culturel nordique». Et qui apparaît comme la base conceptuelle de toute l'approche plutôt qu'un de ses éléments.

On aura le temps d'y revenir d'ici 2035... Penchons-nous entre-temps sur l'exergue de la partie culture du Plan Nord revisité (plannord.gouv.qc.ca): «Avec leurs cultures dynamiques et vivantes, les communautés locales et autochtones expriment et illustrent leur nordicité.»

Juste ça?

Non à l'«austèritè»

L'humoriste Guy Nantel, qui ferait un excellent reporter télé, est allé faire un petit vox pop au cours de la manif étudiante du 2 avril. Question de voir pour quoi les étudiants prenaient la rue. Épelez «austérité», a-t-il demandé à une manifestante? «A-U-S-T-E accent grave-R-I-T-E accent grave...» Facile. Pour une autre, austérité est un synonyme d'inflation. «Non?» Un jeune homme n'a aucune idée de ce que représente l'austérité, mais il manifeste contre? «Ben oui...» Une jeune femme croit que le ministre de l'Éducation est Lucien Bouchard. Comme disaient les gens du défunt magazine Croc, «c'est pas parce qu'on rit que c'est drôle»...