Depuis le temps qu'il y rêve, Gregory Charles s'est installé pour un mois à New York, où il accueille depuis hier le public au QUBE, son théâtre de poche. L'artiste-entrepreneur a discuté de cette opération ambitieuse avec La Presse, qui assistera à la représentation de ce soir.

Tout jeune, Gregory Charles rêvait de percer à l'étranger, plus particulièrement à New York, où sa mère l'emmenait voir des comédies musicales tous les trois mois.

«L'idée de réussir là va toujours demeurer pour moi une affaire énorme», reconnaît celui qui a ouvert une première brèche au Beacon Theatre, sur Broadway, en 2004 et qui a flirté avec Paris avant de retourner dans de petites salles new-yorkaises pour préparer sa rentrée actuelle.

Cette opération new-yorkaise, d'un coût estimé à 2 millions, vise à piquer la curiosité et à mettre la table pour une percée américaine de plus grande envergure.

«En ce moment, on a deux théâtres qu'on peut envoyer ici et là en Amérique du Nord, explique Gregory Charles. Mon plan d'entrepreneur semblait complètement débile quand je l'ai démarré, et maintenant, il semble juste un petit peu moins débile. S'il suit le plan, le théâtre qu'on inaugure à New York va gambader un peu dans sa première année, et ce serait fantastique qu'il s'installe de façon plus permanente à New York.»

Entouré de sept musiciens, dont trois cuivres, et de la chanteuse Kim Richardson, Gregory Charles décrit son spectacle Vintage Live comme un gigantesque piano-bar sophistiqué. «Et on est dans la bonne ville pour le faire», ajoute-t-il du même souffle.

Évidemment, un recalibrage s'impose. Chez nous, peu importe le nom qu'il donne à son spectacle, c'est Gregory Charles qu'on vient voir. Pas à New York.

«Ce n'est pas Gregory Charles qui s'en va à New York; c'est le show Vintage Live dans un théâtre qui s'appelle le QUBE, dit-il. Je n'ai pas 19 ans, je ne suis pas un sexe-symbole et je n'ai pas une voix phénoménale. Je suis un maniaque de musique qui a une équipe, un théâtre, une matrice interactive qui permet à 8 millions de personnes de communiquer en temps réel et des musiciens qui font un show que personne d'autre sur la planète ne peut faire. N'empêche, il faut que tu l'aies essayé quelques fois pour te rendre compte que Gregory Charles, ce n'est pas ça qui est important.»

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Ne manquez pas notre compte rendu de la représentation de ce soir dans le numéro de demain de La Presse+.