Le chanteur pop Olly Murs, dont le dernier album Never Been Better truste la première place dans son Angleterre natale, débarque aux États-Unis et y trouve quelques bizarreries, parmi lesquelles la propension des Américains à lancer des objets sur scène.

«Les fans crient et hurlent. Les fans américains, eux, jettent plus de téléphones et autres objets sur scène, ce qui est plutôt étrange, je trouve. Ils veulent tous des photos, des selfies et des trucs comme ça», s'amuse Murs.

Olly Murs, 30 ans, un ancien employé du centre d'appels de la petite ville de Withan dans l'Essex, a connu la célébrité du jour au lendemain lorsqu'il a participé en 2009 au jeu télévisé The X-Factor. Il y avait interprété une version inspirée de Superstition, de Stevie Wonder.

Ses pas pop entraînants et son déhanché l'ont aidé à vendre déjà plus de 10 millions de disques et à remplir les stades britanniques.

Mais son arrivée aux États-Unis est beaucoup plus modeste que celle, par exemple, de One Direction, le boys band qui s'est également fait connaître dans X-Factor l'année d'après, en 2010, avant d'inviter ce dernier à jour en première partie de leur tournée en Amérique du Nord.

Le but de tout artiste «est que sa musique fasse le tour de la planète et touche le plus de monde possible», a expliqué Olly Murs à l'AFP, tout en savourant la vue panoramique sur New York qu'offre le toit de l'Empire State Building.

«Je pense que vous voulez toujours battre votre dernier record, même d'un exemplaire», dit-il, alors qu'il entame sa campagne promotionnelle aux États-Unis pour son quatrième album, avec notamment une prestation en direct dans l'émission matinale Today, jeudi.

Fait rare dans une industrie de la musique globalisée et en ligne, Never Been Better sortira aux États-Unis, le plus grand marché musical au monde, le 10 mars, soit plus de trois mois après avoir atteint la première place en Grande-Bretagne.

Un tournant incroyable

Cet album, qui est entré dans le top 10 dans 31 pays selon sa maison de disque, dévoile davantage l'univers du chanteur et coauteur.

La chanson qui ouvre l'album, Wrapped Up, mêle mélodie dansante et rythme funk, avec la brève apparition du rappeur américain Travie McCoy. L'album comprend également une ballade, Up, avec une autre vedette américaine et ancienne actrice, Demi Lovato.

Sa musique optimiste semble être en adéquation avec sa personnalité. Son autobiographie sur sa courte carrière s'intitule même Happy days.

Mais le chanteur admet s'être beaucoup remis en question. «Cela a été un grand bouleversement, du centre d'appels à, huit mois plus tard, toutes ces choses incroyables qui m'arrivent: de nouveaux simples puis un nouvel album», raconte-t-il.

Il a également répété que les récits sur ses problèmes avec l'alcool étaient exagérés et qu'il n'y a qu'un mois, environ, pendant lequel il s'est senti sombrer.

«Nous connaissons tous des mois difficiles. Je pense que cela m'a surtout permis d'ouvrir les yeux, vraiment, sur ce qui se passait autour de moi et ma carrière. J'avais besoin de l'extérioriser, je l'ai fait», dit-il.

«Il y a eu un incroyable tournant dans ma vie ces cinq, six dernières années», reprend-il. «Maintenant je me fais escorter à l'Empire State Building!»

«J'aimerais que ça continue, mais tout ce que je veux, c'est m'éclater. Et je m'amuse bien», conclut-il.