Difficile de coller une étiquette à Dallas Green. Alors que son groupe Alexisonfire vivait ses premières heures de gloire en 2004, l'ex-chanteur punk troquait sa guitare électrique contre une guitare acoustique pour créer son projet City and Colour. Et c'est avec cette même guitare qu'il offrira son premier concert solo à Montréal, là où on ne l'attendait pas: à la Maison symphonique.

En regardant dans le rétroviseur, Dallas Green se félicite de la volte-face effectuée 10 ans plus tôt. « Le folk m'a permis d'évoluer dans un cadre beaucoup plus intime. Les pièces [que j'ai écrites pour City and Colour] m'ont fait comprendre que je m'ouvrais beaucoup en écrivant. J'ai réalisé que j'étais une personne près de ses émotions », explique le chanteur immortalisé de tatouages révélant son passé punk/emo.

Une complice pop

À la mi-octobre, Green et la chanteuse P!nk donnaient naissance à leur projet You+Me, qui nous gratifiait de l'album Rose ave. Bien que la collaboration du duo ait suscité une vague de stupéfaction, leur opus s'est hissé au sommet des ventes d'albums canadiens de novembre en plus de recevoir une certification platine. Instigatrice du projet, P!nk a tenu à changer son nom de scène pour celui d'Alecia Moore.

Pour les deux amis de longue date, cet album les a résolument poussés hors de leur zone de confort. « J'ai toujours écrit seul alors que P!nk a toujours été entourée, précise le chanteur à la voix de fausset. Ce qui est étonnant, c'est que l'album a été réalisé en huit jours. »

Après une longue tournée d'arénas, City and Colour continue de planer sur quelques succès de leur quatrième album, The Hurry & The Harm (2013), sans oublier les classiques (Comin' HomeThe Girl). Au retour de sa tournée, Green souhaite s'atteler à l'écriture du cinquième album, pour lequel aucune date de sortie n'a été avancée.

Reconnu pour son habileté à amener les fans ailleurs, Green souhaite que ses concerts s'éloignent de l'expérience procurée par un album.

« Les concerts que je préfère sont ceux où on me joue une pièce que je connais avec une tangente différente, souligne le musicien. C'est avec cette idée-là que j'approche mes anciennes compositions. »

Dallas Green foulera les planches de la Maison symphonique ce soir avec, en tête, un souvenir impérissable. « Un de mes premiers concerts acoustiques solo avait lieu cet été, au Sydney Opera Hall, en Australie, se rappelle-t-il. L'acoustique y avait installé une douceur enveloppante. »

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Samedi, 20 h, à la Maison symphonique