L'icône du rock Neil Young a promis de ne plus s'arrêter chez Starbucks pour y boire un café en raison de l'implication supposée de la chaîne américaine dans une procédure contestant la labellisation des produits utilisant des OGM, ce que dément Starbucks.

Le chanteur canadien, qui milite aussi pour l'environnement, suggère à ses fans de faire pression sur la célèbre chaîne de cafés, qui serait impliquée dans une procédure judiciaire lancée par un groupement d'industriels contre le Vermont, premier État américain à avoir adopté une loi demandant que les produits utilisant les Organismes génétiquement modifiés (OGM) soient labellisés.

«J'ai l'habitude de faire la queue tous les matins pour prendre un café au lait, mais hier c'était la dernière fois», a expliqué le chanteur sur son blog.

«Quoi que vous pensiez des OGM, les entreprises ne devraient pas lancer des procédures judiciaires massives pour contrer des décisions démocratiques et légitimes qui ont un fort soutien de l'opinion», ajoute M. Young.

Le groupement industriel Grocery Manufacturers Association a aussi contré une initiative similaire en Californie.

Le groupement a annoncé en juin qu'il allait poursuivre une loi du Vermont sur des motifs constitutionnels, arguant que seul le gouvernement fédéral a le droit de «réguler les pratiques en matière de distribution et de labellisation qui facilitent le commerce entre États» américains.

Starbucks a qualifié de «complètement fausses» les accusations selon lesquelles il serait impliqué dans cette procédure.

«Starbucks ne fait partie d'aucune procédure relative à la labellisation d'OGM et n'a financé aucune campagne», affirme la chaîne dans un communiqué, ajoutant qu'en tant que chaîne, elle préférerait une «solution nationale».

Des militants de l'environnement ont accusé Starbucks d'être partie prenante de la procédure en tant que membre de ce groupement industriel. M. Young l'accuse de «se cacher dans l'ombre de la Grocery Manufacturers Association».

Neil Young a reconnu que Starbucks était progressiste sur d'autres questions, dont les conditions de travail, les droits des homosexuels, ou la lutte contre le changement climatique.

Beaucoup de groupes américains comme Monsanto sont première ligne dans la défense des OGM, qu'ils estiment utiles pour l'agriculture.

Courants aux États-Unis, les OGM sont interdits ou très réglementés dans les pays de l'Union européenne et au Japon, où les opinions publiques s'en inquiètent.