Impossible de tout couvrir au festival EM15, mais voici en vrac quelques impressions notées au cours de la soirée du mercredi 28 mai.

Nicolas Bernier et Martin Messier, Impérial, 28 mai

La cabane à son des Québécois Nicolas Bernier et Martin Messier est une de ces installations sonores qui plaisent à l'oeil et à l'oreille. Actionnés par ses concepteurs, les planches, leviers et autres mécanismes d'une structure hirsute faite de bois produisent des sons dont ils arrivent à extraire un discours cohérent. Impossible, ici, de dissocier le sonore du visuel, les deux dimensions de l'oeuvre sont siamoises. C'est l'idée...

Nonotak, Impérial, 28 mai

D'entrée de jeu, on peut dire du tandem franco-nippon Nonotak qu'il a eu un très bon flash en habillant de lumière sa performance électro. Soubresauts, hachures, ruades, salves, jets, rafales : improvisées devant public, les propositions sonores et visuelles du tandem s'avèrent athlétiques et... ont tôt fait de s'essouffler, bien au-delà d'un problème technique qui en a interrompu le flot. D'autres bonnes idées seraient les bienvenues, une seule ne suffit pas.

Dinos Chapman, MAC, 28 mai

Artiste visuel et musicien électro, le Britannique Dinos Chapman projette ses films d'art tout en émettant ses sons fondés sur des rythmes relativement légers et variés, que bercent des ondes mélodiques. Plutôt agréable pendant la première demi-heure, la sauce du Britannique finit par s'étirer alors que les images, elles, maintiennent leur élan. Ce minimalisme sonore, on le suppose, est inextricablement lié aux images de leur concepteur.

Shackleton, MAC, 28 mai

Dans la pénombre, l'Anglais Sam Shackleton aura une fois de plus imposé son autorité. Il faut le redire, ce trentenaire est l'un des plus brillants artistes de la planète électronique. Ce mercredi, il a intégré les chants soufis et grégoriens, les balafons mandingues, l'Orient et l'Afrique, les musiques anciennes de l'ouest et de l'est à une variété de rythmes nettement au-dessus de la moyenne. Un des rares à exploiter les polyrythmes dans un contexte électro à l'occidentale. Très fort.