Depuis une dizaine d'années, Björk semble plus intéressée par les arts visuels que par la musique, comme en témoigne son nouvel album, Biophilia, qui est chez les disquaires depuis lundi et qui se trouvait, jeudi, en 4e position des ventes sur iTunes au Canada.

> Alain Brunet: le risque de Biophilia

À l'image de Volta, un opus sur la féminité, cette septième production est un album concept qui traite de l'infiniment grand et petit avec des chansons évocatrices, telles Moon, Thunderbolt, Virus ou encore Crystalline.

Le titre de l'album a été inspiré à l'artiste par la lecture, il y a deux ans, de Musicophilia - la musique, le cerveau et nous, d'Oliver Sachs. Le disque suggère une association entre la science et l'émotion.

Mais on en retient avant tout le projet multimédia associant dix chansons à des applications iPad.

Ceux qui n'ont pas l'écran repasseront. Et ceux qui le possèdent seront peut-être déçus. Il n'est pas évident de tenir la tablette tout en écoutant de la musique. Si la démarche de l'artiste est intéressante, elle reste difficile d'accès.

La chanteuse islandaise part de technologies très pointues et les exploite virtuellement, comme pour contrôler le comportement des éléments naturels et ensuite, connecter cela à une source sonore la plus acoustique possible.

Tout cela est parfois trop virtuel et fait rarement une belle mélodie. Les fans apprécieront tout de même les bons moments, comme la très drôle histoire d'amour d'un homme avec un virus (Virus) ou l'explosif Mutual Core, qui rappelle un peu le meilleur de Björk, celui de l'époque Homogenic (1997).