Les amateurs du dernier disque de Paul Simon, So Beautiful or So What, pourraient croire que l'homme de 69 ans est devenu obsédé par les questions de mortalité et de trépas.

Les paroles concernant Dieu et la religion abondent, on y trouve des paroles sardoniques concernant une bureaucratie des Cieux appelée The Afterlife, ainsi que d'autres questionnements plus sérieux dans des chansons telles que Questions for the Angels et Love and Hard Times.

M. Simon insiste cependant sur le fait qu'il n'est pas préoccupé par la mort. Enfin, pas vraiment.

Lors d'une entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne, vendredi, le chanteur a expliqué qu'il n'était pas plus préoccupé par la mort que les autres personnes de son âge. Selon lui, la mort ne fait que mettre les choses en perspective d'une façon intéressante.

Le chanteur affirme qu'il s'agit là d'une préoccupation normale pour sa génération. M. Simon croit d'ailleurs que ce regard sur la vie et l'au-delà ne domine pas l'album, chose qu'il n'aurait pas voulue.

Paul Simon, qui était à Toronto en fin de semaine pour présenter deux spectacles, combat un virus tenace. Il a dû voir un docteur mais a décidé d'aller de chanter quand même.

Malgré son virus, M. Simon a de bonnes raisons de célébrer. So Beautiful or So What est déjà en quatrième place du palmarès Billboard, la plus grande réussite du chanteur depuis son album Graceland, sorti en 1986, qui avait fait son entrée en troisième place.