Les musiciens de la relève ont maintenant une instance pour unir leurs voix et faire des revendications en bloc. Plusieurs partenaires sont regroupés autour d'une même table, celle de l'Alliance pour le soutien à la musique émergente. Créée récemment, l'ASME est une table de concertation qui réunit pour l'instant une quinzaine d'experts ou d'organisations, dont M pour Montréal, Pop Montréal, l'Association des petits lieux d'art et de spectacle (APLAS), l'Association de la musique indépendante du Québec (AMIQ) et le Conseil des arts de Montréal.

«C'est une initiative pilotée par la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ)», indique le chargé de concertation, Jean-Philippe Sauvé. Jusqu'à présent, les différents partenaires n'ont eu que deux réunions. Ils sont toujours à l'étape de faire un «état des lieux» pour «établir une plateforme de revendications», explique M. Sauvé.

L'Alliance pour le soutien à la musique émergente se veut le prolongement de la défunte Société pour la promotion de la relève musicale de l'espace francophone (SOPREF). «À la suite de la disparition de la SOPREF, plusieurs acteurs de la scène ont manifesté leur désir de pouvoir se regrouper et faire entendre leur voix auprès des décideurs», peut-on lire sur le site internet de l'ASME (www.asme.spacq.qc.ca).

Rappelons que la SOPREF, qui offrait un soutien logistique aux nouveaux artistes, a cessé ses activités en 2009 par manque de financement.

Mais la SOPREF était une organisation avec un budget et des employés permanents. Pour l'instant, l'ASME n'est qu'une coalition de partenaires unis pour la même cause.