Le tout dernier morceau du disque Viva ELVIS est Love Me Tender, interprété en duo virtuel par Presley et une chanteuse qui change en fonction du pays ou du continent où sera lancé l'album mardi: Amel Bent pour la France, Jessica Mauboy pour l'Australie,Thalia pour l'Amérique latine... Marie-Mai pour le Canada! Marie-Mai dont la voix, étonnamment douce et prenante, clôt en beauté l'album, jumelée à celle du King. Miracle de la technologie...

«Ça reste que c'était intimidant à faire, ce duo virtuel, explique avec vivacité Marie-Mai. D'abord parce que Céline Dion en a fait un magnifique avec Elvis (NDLR: If I Can Dream, en 2007 pour l'émission American Idol) et disons qu'on a comme un complexe quand on est chanteuse et que Céline est déjà passée par là, dit-elle en riant. On n'a pas envie de se faire comparer; Céline, c'est sacré. Alors, j'ai cherché une façon de faire cette chanson pour qu'elle devienne mienne... en allant plutôt dans la retenue. En n'essayant pas de chanter par-dessus la voix d'Elvis.

«Sur la piste qu'on nous a envoyée, il y avait des endroits où je devais chanter, ce que j'ai fait, reprend-elle, mais je me suis permis aussi quelques petites harmonies ici et là, qui soulignaient certains moments d'émotion. On n'en parle pas assez, reprend-elle, mais la voix d'Elvis est tout simplement magnifique, et le travail qu'a fait Éric (Létourneau) pour qu'on l'entende vraiment bien est incroyable. Quand j'avais les écouteurs sur la tête, c'est bien simple, c'est comme si Elvis était avec moi dans le studio, comme s'il avait quitté son île déserte», dit-elle avec humour, se référant à la fameuse «île» où Presley, Jim Morrison et compagnie seraient toujours vivants et réfugiés.

Aime-moi tendrement...

Demain soir, au gala de l'ADISQ, Marie-Mai ne chantera pas Love Me Tender, mais annonce que la chanson qu'elle y interprétera sera «un peu plus théâtrale et surprenante» que la version habituelle. Rappelons que Marie-Mai est en nomination dans trois catégories: album rock de l'année (Félix qu'elle avait déjà remporté une première fois en 2008), Chanson de l'année (pour C'est moi) et Interprète féminine: «C'est un méchant beau compliment, être en nomination à l'ADISQ. Et dans les catégories où je suis nommée, il y a plein de gros noms, ça me rend encore plus fière d'y être. Imagine, pour l'Interprète féminine, ce sont toutes des voix marquantes, uniques, dans des genres complètement différents: il y a Ginette Reno, Ariane Moffatt, Coeur de pirate, Isabelle Boulay... pis moi! Comment ne pas être contente, quoi qu'il arrive!»