Contrairement à la majorité des célébrités qui parlent avec les médias, la rockeuse Courtney Love ne fait preuve d'aucune retenue et ne mâche pas ses mots. Elle semble en effet avoir de la difficulté à s'empêcher de parler de ses amis et de raconter ses rencontres avec les célébrités qui fréquentent les mêmes lieux exclusifs qu'elle.

Elle est tout aussi franche au sujet de ses échecs passés, incluant celui de son album solo, America's Sweetheart (2004), qui a reçu un accueil plutôt tiède et qui l'a plongée dans une descente aux enfers.

La sortie de l'album a coïncidé avec des apparitions désastreuses à la télévision, notamment au Late Show de David Letterman, des arrestations, une surdose de drogue et la perte de dizaines de millions de dollars dans une histoire de détournement de fonds présumé. Elle a aussi perdu la garde de Frances, la fille qu'elle a eue avec son défunt mari Kurt Cobain.

La musicienne de 45 ans admet qu'America's Sweetheart «n'aurait probablement pas dû être fait», ajoutant que c'est un album qu'elle a détesté.

Courtney Love vise maintenant la rédemption avec Nobody's Daughter, le premier album du groupe Hole en 12 ans, qui sera lancé le 27 avril, après cinq années de travail.

Le premier extrait, Skinny Little Bitch a été bien reçu et rappelle l'époque grunge des années 1990. Courtney Love se dit extrêmement fière de l'album, qui est influencé par Pink Floyd et David Bowie.

Si les nouvelles chansons n'obtiennent pas l'accueil escompté, la musicienne ne croit cependant pas avoir la force de présenter avec Hole des spectacles reposant seulement sur les vieux succès du groupe.

«Non, je ne pourrais pas le faire. Je retournerais au cinéma ou quelque chose d'autre. Je réaliserais. Je créerais des vêtements», avance-t-elle.

Elle se prépare tout de même à reprendre la tournée et à faire face aux pièges qui viennent avec le succès. Elle se servira de ses difficiles expériences passées et de chants bouddhistes pour garder les pieds à terre.

Bien qu'elle assure qu'elle était sobre lorsqu'elle enregistrait l'album, elle admet avoir travaillé jusqu'à l'épuisement. Elle affirme que les photos d'elle prises pendant l'enregistrement, alors qu'elle était épuisée et amaigrie, la motivent à rester loin de la drogue.

«J'ai vu ces photos et je me suis dit: 'Cette personne est malade, mentalement.' Cet album m'a vraiment vidée», confie-t-elle.