De toutes les nouveautés de ce 30e Festival de jazz, ma préférence va d'emblée à l'Astral. J'ai assisté à une quinzaine de concerts dans la nouvelle salle de la Maison du festival où le seul problème - insoluble à cause de la structure - réside dans les colonnes qui cachent une partie de la scène aux spectateurs assis à l'un des deux bars du parterre.

Consruit en hémicycle, l'Astral ne souffre pas, au contraire, du choix qu'ont fait les architectes de favoriser la réverbération. Son impeccable, tant pour Anat Cohen en quatuor - la clarinettiste israélienne a livré un magnifique concert de jazz - que pour un grand ensemble comme Los Van Van qui, avec 15 musiciens sur scène, a littéralement fait sauter la place dimanche soir.

 

De belles minutes: quand Jill Barber, après s'être excusée de ne pas parler français au Québec, a chanté une de ses chansons qu'elle avait fait traduire en français pour l'occasion: une histoire de rêves... L'Astral était à genoux et Jill Barber devrait revenir bientôt.

Minutes moins drôles: quand, à la fin du spectacle de Ben Harper dimanche soir, on courait se mettre à l'abri des débris des feux d'artifice qui tombaient, brûlants, du toit de la Maison du jazz. Erreur de calcul ou de jugement?

Par ailleurs, le FIJM s'est vite ajusté après la «mauvaise» soirée de Stevie Wonder où plusieurs ont trouvé qu'il y avait «trop de monde». Quand c'est là le plus gros problème d'un festival, il faut admettre que le coupable est bien dur à trouver.

Je souhaite pour l'an prochain quelque concept jazzo-mathématique autour de l'année 2010 - 20/10, est-ce un rythme comme 4/4? - ou du chiffre 31, nombre premier de Mersenne (25-1), Marin de son prénom, mathématicien et théoricien de la musique qui a publié en 1636 une somme intitulée L'harmonie universelle. Pas un mot sur le jazz là-dedans...