Roger Daltrey trouve que cela fait bien trop longtemps qu'il entend dire que Pete Townshend s'est remis à l'écriture de nouvelles chansons pour les deux membres toujours en vie des Who.

«Qu'il se débrouille!», s'exclame-t-il en se frappant le front de la paume de la main. «Il en est d'abord question, puis on n'en entend plus parler: cela fait 35 ans qu'on me la fait et ça me fatigue. Car, où veut-on en venir? Qu'on me lâche un peu avec cette histoire!», s'énerve-t-il.

Cela ne signifie pas pour autant que Daltrey, 64 ans, ait abandonné l'idée de donner une suite à leur dernier album studio, Endless Wire, publié en 2006.

«Je pense encore qu'il (Townshend) peut tout à fait se pointer avec, qui sait, son travail le plus abouti», confie-t-il. «En fait, Pete pense qu'on est comme un instrument qu'il faudrait remettre au goût du jour. Je pense qu'il est fou de vouloir ainsi changer les choses à ce stade de sa vie. Pourquoi vouloir réparer quelque chose qui fonctionne parfaitement?».

Aujourd'hui, Daltrey investit son énergie en se produisant dans des concerts pour des bonnes causes, s'offre de petits rôles au cinéma et reprend de temps en temps la route pour de petites tournées.

Les Who son attendus au Japon et aux États-Unis à l'automne, avec deux dates prévues en novembre au Los Angeles Nokia Theatre.

Même si cela fait plus de 40 ans que les Who égrenaient My Generation, cela ne le dérange pas de partager lors des concerts un peu de nostalgie au côté de Townshend et de leurs fans. Daltrey estime d'ailleurs que le souvenir du batteur Keith Moon (mort en 1979) et du bassiste John Entwistle (disparu en 2002) résonne encore et toujours, lorsqu'ils se produisent ensemble.