Netflix a gagné un peu moins d'abonnés que prévu au premier trimestre mais s'est montré lundi confiant dans la poursuite de sa croissance, alors qu'il s'apprête à franchir la barre symbolique des 100 millions d'utilisateurs.

Netflix revendiquait fin mars 98,75 millions d'utilisateurs, dont 50,85 millions aux États-Unis.

Cela représente un gain net de 4,95 millions d'abonnés en trois mois, quand le groupe avait dit viser 5,20 millions après une augmentation record de plus de 7 millions au trimestre précédent.

Et le ralentissement devrait se confirmer au deuxième trimestre, durant lequel Netflix espère 3,20 millions d'abonnés supplémentaires, ce qui lui permettrait malgré tout de passer la barre symbolique des 100 millions à l'échelle mondiale.

Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York, l'action Netflix reculait d'environ 1%.

Dans le détail, le service de vidéo en streaming a gagné au premier trimestre 1,42 million d'abonnés aux États-Unis et 3,53 millions à l'international, où il a redoublé d'efforts l'an dernier. Et il escompte seulement 600 000 utilisateurs supplémentaires au deuxième trimestre aux États-Unis, pour 2,60 millions à l'international.

En termes financiers, Netflix a réussi pour la première fois au premier trimestre à dégager un petit bénéfice à l'international (43 millions de dollars). «La croissance des bénéfices sur nos marchés plus matures a compensé les investissements sur de nouveaux marchés», explique-t-il dans sa lettre aux actionnaires.

Il prévient toutefois que la poursuite de ces investissements va de nouveau se traduire par «une petite perte» au deuxième trimestre.

À l'échelle de l'ensemble du groupe, le bénéfice net a atteint 178 millions de dollars au premier trimestre, un niveau plus que sextuplé comparé à un an plus tôt, pour un chiffre d'affaires de 2,6 milliards de dollars (+35%).

Le bénéfice par action, qui sert de référence aux États-Unis, est ressorti à 40 cents quand les analystes attendaient seulement 37 cents en moyenne.

Le groupe a parallèlement relativisé l'intensification de la concurrence.

La multiplication de services de télévision en direct en ligne, comme le récent YouTube TV, n'aura «pas beaucoup d'impact sur nous car Netflix est largement complémentaire des forfaits de télévision payante», assure-t-il.

Quant aux droits sportifs comme ceux remportés au début du mois par le rival Amazon pour les matchs de la Ligue professionnelle de football américain (NFL), «nous ne pensons pas que c'est une stratégie intelligente pour nous, parce que nous estimons que nous pouvons gagner davantage de spectateurs et les rendre plus satisfaits en dépensant cet argent dans des films et des séries télévisées», ajoute-t-il.