Le quotidien suédois Expressen, le quatrième du pays par le tirage (gratuits exclus), a annoncé mardi un plan pour supprimer plus de 60 postes, qui doit aboutir au licenciement de tous ses photographes.

Le groupe Expressen, qui emploie quelque 500 personnes dont 300 journalistes, et édite trois quotidiens (Expressen, et deux déclinaisons locales appelées GT à Göteborg et Kvällsposten à Malmö) a présenté à ses salariés un projet de suppression de 62,5 postes.

«La problématique pour nous, comme pour n'importe quel quotidien, est que le marché des journaux papier se réduit», a déclaré au site internet Resumé le rédacteur en chef d'Expressen, Thomas Mattsson.

«Nous devons par conséquent diminuer les coûts pour pouvoir continuer à faire notre transition vers le numérique, où nous accroissons évidemment notre chiffre d'affaires et notre trafic», a-t-il ajouté.

Sur Twitter, plusieurs journalistes travaillant pour d'autres médias se sont indignés de la décision, relevant les sommes dépensées par Expressen pour louer un hélicoptère censé suivre les recherches par la Marine suédoise d'un objet sous-marin non identifié dans l'archipel de Stockholm.

Cet hélicoptère, qui n'a permis à Expressen de ne glaner aucune information probante, coûte 1250 euros par heure, d'après Resumé, site internet spécialisé dans les médias et la communication.

La décision de se passer de photographes rappelle celle du Chicago Sun-Times en mai 2013. Un an plus tard, ce quotidien américain en avait réembauché quatre sur 28.

De manière plus radicale encore, l'édition suédoise du quotidien gratuit Metro, le pionnier d'un titre aujourd'hui présent dans 23 pays, avait décidé en mai de supprimer toute sa rédaction. Il est aujourd'hui écrit par des pigistes et l'agence de presse suédoise TT.