«Fait chier, je me casse»: une journaliste d'une chaîne de télévision de l'Alaska a quitté son poste en direct après avoir promis de se battre pour la légalisation du cannabis dans cet État, laissant sa consoeur dans l'embarras.

Charlo Greene a pris tout le monde par surprise. Juste à la fin de la présentation d'un sujet sur un commerce de marijuana en Alaska, la jeune reporter de KTVA 11 News a soudain révélé qu'elle était en effet la véritable propriétaire de cette entreprise.

«Tout ce que vous avez entendu (dans ce sujet) est la raison pour laquelle, en tant que véritable propriétaire du Alaska Cannabis Club, je compte dédier toute mon énergie dans la lutte pour la liberté et l'équité - ce qui commence avec la légalisation du cannabis en Alaska», a-t-elle lancé face à la caméra.

«Quant à mon travail ici, et bien, ce n'est pas que j'ai beaucoup de choix, mais fait chier je me casse», a ajouté Charlo Greene dans un haussement d'épaules, quittant le plateau avec ses notes à la main.

La caméra est revenue aussitôt sur la présentatrice télé qui, médusée, le visage rouge, a bafouillé quelques mots d'excuse, avant finalement d'enchaîner sur un autre sujet.

Charlo Greene a expliqué plus tard au Alaska Dispatch News qu'elle souhaitait mettre l'accent sur une mesure visant à légaliser le cannabis à des fins médicales dans l'État, qui sera mise au vote en novembre.

«Je voulais attirer l'attention dessus», a souligné la journaliste. «Si j'ai offensé quelqu'un, je m'en excuse, mais je ne veux pas m'excuser pour le choix que j'ai fait», a-t-elle ajouté.

La reporter a été licenciée. «Nous sommes sincèrement désolés pour le langage inapproprié utilisé par une reporter de KTVA lors d'une présentation en direct», a déclaré le directeur de l'information Bert Rudman.

Le cannabis à usage médical est autorisé dans 23 États américains, y compris la capitale fédérale Washington. Les États du Colorado et de Washington sont devenus les deux premiers à en légaliser la possession de petites quantités à des fins récréatives.