The French Week, premier hebdomadaire en langue anglaise 100% «made in France» et imprimé à Agen, vient de sortir dans les kiosques, à destination des anglophones installés ou simplement de passage sur le territoire français.

Implanté à Castillonès, près de la Dordogne, département à forte population anglophone, le journal a pris le parti de décrypter l'actualité française nationale avec un regard anglo-saxon critique.

Vendu au prix de 1 euro, le tabloïd de seize pages dit s'adresser aux quelque 500 000 Britanniques, Américains, Canadiens, Australiens ou Irlandais propriétaires de maisons en France mais aussi aux milliers de touristes anglophones, scandinaves ou autres lisant l'anglais.

«Nous expliquons aux résidents anglo-saxons en France ce qui les entoure et nous ajoutons nos analyses, nos commentaires, mais aussi des choses plus ludiques en termes de culture, sports, loisirs, jardinage», a déclaré à l'AFP la rédactrice en chef, Miranda Neame.

«On n'est pas satirique, mais on a quand même un ton», dit la Britannique, qui refuse de se limiter à l'actualité brute disponible «partout sur internet».

Né sur les cendres d'un mensuel, French News, qui «a succombé à la crise» après 21 ans d'existence en Dordogne, l'hebdomadaire joue dans la cour des nationaux, à la différence des nombreuses publications anglophones locales, sur la Côte d'Azur, dans la Creuse et en Bretagne.

«Nous sommes le premier hebdomadaire anglais 100 % français ... c'est une expérience formidable», s'enorgueillit Adam Brown, un des responsables de la publication, dont c'était «le rêve» de publier un hebdomadaire pour les anglophones de France.

La rédaction est constituée pour l'instant de quatre permanents et d'une cinquantaine de correspondants bilingues répartis à travers le pays (dont quelques Français), retraités ou pigistes d'autres médias anglophones et vivant tous en France depuis de nombreuses années.

Le premier numéro sorti le 30 juillet a été tiré à 40 000 exemplaires.