La luminothérapie, c'est bien sûr une thérapie fondée sur la lumière pour chasser la déprime. Mais c'est aussi des projecteurs qui s'ouvrent sur un artiste, une production, une oeuvre, et c'est justement ce que propose Montréal en lumière, tous les mois de février depuis 13 ans.

Comme toujours, il y en a pour tous et pour tous les goûts dans une programmation très éclectique, et même sérieusement éclatée, qui mêle la chaleur des rythmes latino et l'humour de la Belgique, le cirque et la danse, le classique et le théâtre, mais aussi, cette année, un nombre surprenant de premières québécoises en chanson! Coups de projecteur sur les événements et les découvertes.

LES PREMIÈRES

Coeur de pirate

Une nomination aux Victoires en France, des spectacles qui font jaser aux États-Unis, un reportage coquin dans un magazine pour hommes... mais surtout, surtout, un excellent deuxième album, Blonde, qui témoigne de l'incroyable évolution de Béatrice Martin, alias Coeur de pirate. Pas étonnant que la première du tout nouveau spectacle de Coeur de pirate soit l'une des plus attendues de Montréal en lumière, le 24 février au Métropolis. En première partie, le musicien et réalisateur doué Leif Vollebekk. - Marie-Christine Blais

> Catherine Major, Club Soda, 16 et 17 février, 20h (complet).

> The Rat Pack Is Back, Théâtre Maisonneuve, 18 février, 20h.

> France D'Amour, L'Astral, 21 février, 20h.

> Antoine Gratton, Club Soda, 21 février, 20h.

> Marie Denise Pelletier, L'Astral, 22 février, 20h.

> Brigitte Boisjoli, Club Soda, 23 février, 20h.

> Coeur de pirate (Leif Vollebekk en première partie), 24 février, Métropolis, 20h.

> Jorane et l'orchestre I Musici, Gesù, 25 février, 20h.

Photo: Martin Roy, Le Droit

Coeur de pirate

LA BELGIQUE

«Toots» Thielemans

En 2005, l'harmoniciste bruxellois Jean-Baptiste «Toots» Thielemans, 82 ans, s'était produit avec grâce dans le cadre du Festival de jazz de Montréal. Sept ans plus tard, Toots est toujours de ce monde - oui, il a 89 ans - et surtout, il est toujours habité par la musique en général, le jazz en particulier. Anobli en 2001 en Belgique - il est baron -, couvert de prix internationaux et d'estime mondiale, reconnu de tous pour avoir donné ses lettres de noblesse à l'harmonica, le coprésident d'honneur du 13e Montréal en lumière et vénérable musicien se produira en compagnie du pianiste Kenny Werner, pour le concert d'ouverture de l'événement, le 16 février, au Théâtre Maisonneuve. - Marie-Christine Blais

> Jean-Baptiste «Toots» Thielemans, Théâtre Maisonneuve, 16 février, 20h.

> My Little Cheap Dictaphone, L'Astral, 17 février, 20h.

> Été 67, L'Astral, 18 février, 20h.

> Stromae, Métropolis, 23 février, 20h.

> Ne me quitte pas, un hommage à Jacques Brel, Maison symphonique de Montréal, 26 février, à 16h et à 20h.

Photo: Archives La Presse

Jean-Baptiste «Toots» Thielemans

CLASSIQUE



Menahem Pressler

Le volet musique classique de Montréal en lumière comprend huit concerts - en fait dix car l'un est donné trois fois. Au tout premier, le jeudi 16 février, à la Maison symphonique, une présentation OSM-imprésario, Menahem Pressler jouera Debussy et, avec trois collègues, Mozart et Dvorak. L'infatigable pianiste de 88 ans nous visitait habituellement comme membre du Trio Beaux-Arts, fondé en 1955 et maintenant dissous. Cette fois, il retrouvera peut-être un vieil ami: le violoncelle de son défunt coéquipier Bernard Greenhouse, passé aux jeunes mains de Stéphane Tétreault. - Claude Gingras

> L'OSM et Menahem Pressler, Maison symphonique, 16 février, 20h.

> Dido and Aeneas, de Purcell, par Daniel Taylor et le Theatre of Early Music, Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, 16 février, 19h30.

> I Musici, dirigé par Jean-Pascal Hamelin dans un programme espagnol, salle Bourgie, 16 février, 20h.

> Commedia dell'arte, par l'Orchestre baroque Arion, salle Bourgie, soit les 17 et 18 février, 20h, et 19 février, 14h.

Photo: La Presse Canadienne

Menahem Pressler

DANSE

Tango Pasíon

Dans ce spectacle de tango argentin de près de deux heures, 12 danseurs prendront d'assaut la scène du Théâtre Maisonneuve sur la musique du Sexteto Mayor, orchestre dirigé par Juan Carlos Zunini et primé aux Latin Grammy Awards de 2003. Tango Pasíon mêle des thèmes musicaux traditionnels et des inédits de Piazzolla qu'accompagnent les voix de Marcela Rios et Nestor Rolan. Ce spectacle a été présenté un peu partout sur la planète depuis 1992, une création des producteurs Mel Howard et José Libertella, avec la complicité du chorégraphe Hector Zaraspe et du peintre Ricardo Carpani, qui ont passé plusieurs mois à Buenos Aires pour raconter l'histoire du tango en plusieurs tableaux. - Stéphanie Vallet

> Straight right ou l'art d'être nulle part ailleurs, de Danse Cité, à Espace Go, du 16 au 25 février, 20h.

> Grâce à dieu, ton corps, de Pigeons international, Cinquième salle de la Place des Arts, jusqu'au 18 février.

> Paseando por Andalucía, de Tradición flamenca, Balcon Cabaret Music Hall, 16 février, 19h.

> Salsa Chic, Balcon Cabaret Music Hall, 17 février, 20h30.

> Tango Nocturno, Balcon Cabaret Music Hall, 23 février, 19h.

> Tango Pasíon, Théâtre Maisonneuve, du 23 au 25 février, 19h30.

Photo tirée du site tangopasiononline.fr

MUSIQUE DU MONDE ET JAZZ

Sylvain Luc

L'un des plus grands guitaristes de notre temps, le Français Sylvain Luc n'a pas joui du rayonnement médiatique anglo-américain pour faire mousser sa légende. Alors? Faisons-le avec les moyens du bord: technique hallucinante, articulation parfaite en très haute vitesse, maîtrise de la technique pour guitares à cordes de métal (jazz, rock, etc.) ou cordes de nylon (classique, etc.), techniques personnelles d'amplification du manche (tapping, etc.), recherche de timbres singuliers. Cette supravirtuosité échappe, fort heureusement, à l'ostentation. Elle devient plutôt la variable cruciale d'un jazz aux sensibilités clairement européennes. Sylvain Luc sera accompagné du batteur André Ceccarelli et du claviériste Thierry Eliez. - Alain Brunet

> Sylvain Luc, Gesù, 23 février, à 20h.

> Al Di Meola, L'Astral, 23 et 24 février, à 20h. (Julie Lamontagne en première partie)

> Robert Glasper, Gesù, 24 février, à 20h.

> La Nuit brésilienne, L'Astral, 25 février, à 21h30.

Photo: Archives La Presse

Sylvain Luc