Pier-Luc Funk n'a jamais vraiment été un ado comme les autres. À 12 ans, il faisait déjà ses premiers pas au grand écran comme comédien dans Un été sans point ni coup sûr. Avec une décennie d'expérience sous la casquette, le jeune comédien rêve maintenant d'une carrière qui serait un hybride de celles de Claude Legault et de Benoît Brière.

Pier-Luc Funk le sait: il n'a aucun talent pour les sports. Alors qu'il se cherche désespérément une passion, c'est en regardant religieusement Une galaxie près de chez vous à la télé qu'il réalise qu'il veut devenir acteur. Un souhait dont il fait part à sa mère qui, pleine d'espoir et d'amour pour son fils, décide d'écrire à Claude Legault pour qu'il l'aide à réaliser son rêve. «On n'a jamais eu de réponse!», lance Pier-Luc en riant.

«Ma mère adorait le théâtre et voulait devenir comédienne. Elle a connu mon père et il lui a dit que si elle voulait faire sa vie avec lui, elle ne devait pas choisir ce métier-là. Quand je lui ai dit que je voulais faire de la télé, elle a pris ça très au sérieux!», se souvient le jeune homme.

Inscrit dans une agence de casting, Pier-Luc passe une audition pour le rôle de Pete dans Un été sans point ni coup sûr. «Ils ont vu 300 jeunes. Je me suis rendu au callback pour ce rôle, mais on m'a finalement demandé d'apprendre le texte de Martin [le rôle principal] . Et j'ai été pris!», lance Pier-Luc.

Cette expérience changera à jamais l'adolescence du comédien, que le réalisateur Francis Leclerc prend sous son aile. «Il a été le meilleur mentor pour un enfant! Jean-Carl Boucher, Simon Pigeon et moi nous voyons encore et nous avons même passé la Saint-Jean chez lui.»

«Il nous a appris le métier, à nous amuser. Jamais je n'ai eu l'impression de travailler, même si je me levais à 5 h 30 et terminais à 18 h.»

Pier-Luc décroche ensuite le rôle de Samuel Langevin dans la série jeunesse Tactik, une expérience qui durera six années et au cours de laquelle il tentera, non sans mal, de concilier sa présence sur les plateaux de tournage et sur les bancs d'école.

«C'était l'enfer. Je travaillais 12 heures par jour, cinq jours par semaine sur Tactik. Puis le soir, de 20 h à 22 h, j'avais des cours dans une école privée. Je ne voyais pas mes amis. J'avais des crises d'anxiété où je me demandais ce que je ferais si je n'étais plus comédien et que je coulais mon secondaire», explique Pier-Luc.

Camp de jour et impro

Alors qu'il décide d'étudier en communication et cinéma au cégep, Pier-Luc a toujours autant de mal à poursuivre ses cours. «Je n'étais pas bon! J'ai un déficit d'attention en plus. Je ne voulais pas être en classe, mais sur un plateau! J'ai pris la décision d'être acteur à temps plein. Depuis, je dors plus et je suis moins stressé!», observe-t-il.

Très attaché à ses amis comédiens, avec qui il tourne depuis près d'une décennie, Pier-Luc prend tardivement le temps de vivre son adolescence.

«J'ai été comédien, mais je n'ai jamais eu d'emploi d'étudiant. Je voulais savoir ce que c'est, alors j'ai été moniteur dans un camp de jour pendant deux ans. Je voulais revenir en arrière, voir ce que c'est d'être dans la peau de quelqu'un qui n'a pas encore de parcours, d'être sur un pied d'égalité avec tout le monde. Là-bas, on a tous des noms de camp, on porte tous un t-shirt orange», raconte le comédien. 

Pier-Luc Funk consacre ses temps libres à faire de l'improvisation. C'est d'ailleurs dans le ring du Café Campus, son terrain de jeu favori, qu'il a donné rendez-vous à La Presse pour faire le point sur son parcours.

Juste pour ados

Déçu de la disparition de KARV, l'anti.gala des ondes de VRAK.TV, Pier-Luc Funk a accepté de participer à Juste pour ados, un évènement gratuit qui se tiendra samedi sur la place des Festivals à l'initiative de Juste pour rire. Pier-Luc y rejoindra sur scène des idoles des jeunes comme Sarah-Jeanne Labrosse, Vanessa Pilon, Phil Roy ou Travis Cormier, aux côtés de l'animateur Pascal Morrissette, qui lancera plein de défis à ses complices.

«On va faire des niaiseries, des cascades. Il y a de grandes chances que je n'aie plus de voix! On veut les gâter», lance le jeune homme toujours très proche de ses fans qui le suivent dans Le chalet ou dans Med sur les ondes de VRAK.TV.

«Les jeunes sont les meilleurs, mais parfois les plus crus. Tu as un grand impact sur eux, mais parfois tu peux recevoir des messages sur Facebook comme: "Elle est poche, ton émission!" Mais quand ils t'aiment, c'est pour toujours.»

À l'automne, Pier-Luc sera de retour dans Mémoires vives et se consacrera à l'écriture d'un projet qui lui tient à coeur.

«J'écris un projet de série de 10 épisodes de fiction avec mon ami Jean-Carl Boucher, dans lequel je jouerais et qu'il réaliserait. On rencontre des producteurs bientôt. On aimerait vraiment que ce soit un genre de Série noire pour notre génération», conclut-il.

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Le gala Juste pour ados est présenté le 30 juillet, à 16 h, sur la place des Festivals.