Depuis son lancement en mai dernier, le Grand Montréal comédie fest veut bousculer les conventions. C'est dans cette optique que s'inscrit On inverse les rôles!, une série de spectacles où des humoristes établis assurent la première partie d'artistes de la relève.

La dernière fois que Martin Petit a assuré une première partie? «C'était à la Maison des arts de Laval, et je faisais la première partie d'un jeune humoriste qui s'appelait Louis-José Houde. Il s'en allait faire son premier one-man-show. Je pense que ça lui a porté bonheur. C'est bon signe pour Geneviève [Gagnon]!»

La Presse a demandé à Martin Petit de s'improviser journaliste et d'interviewer Geneviève Gagnon.

Martin Petit: Quelle peur a disparu au cours de la dernière année de ta carrière en tant qu'humoriste?

Geneviève Gagnon: Je pense que mes peurs ne disparaîtront jamais, mais que je les contrôle mieux. J'ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire rire autant que je le souhaiterais. Sur scène, je suis une autre personne. Je deviens une fille qui n'a peur de rien quand le micro est ouvert. En arrière du rideau, je n'ai pas cette confiance-là!

Tu connectes mieux avec les gens sur les réseaux sociaux que 99 % des humoristes. Quel est ton secret?

En observant les autres sur les réseaux sociaux, je me suis rendu compte qu'ils s'adressaient différemment aux gens qu'en personne. Moi, je m'adresse à eux comme si j'étais devant la personne. Quand les gens se reconnaissent en toi, ils t'adoptent. J'ai beaucoup de chance, je ne reçois jamais de «marde» sur les réseaux sociaux. Je suis toujours étonnée!

Pourquoi m'as-tu choisi pour faire ta première partie?

Je ne t'ai pas choisi! Je n'aurais jamais osé! Quand on m'a demandé si j'acceptais que ce soit toi, je suis tombée en bas de ma chaise. Je ne suis pas une auteure, et les humoristes qui écrivent m'impressionnent. C'est un honneur! Tout le monde aurait aimé l'avoir, et c'est moi qui l'ai.

Quel numéro me volerais-tu?

Dans Le micro de feu, ton numéro sur les hommes des cavernes qui trouvaient que c'était «hot» quand ta femme était une «torche». J'ai hurlé de rire! Sinon, le numéro du panda dans ton nouveau spectacle.

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On inverse les rôles! avec Martin Petit et Geneviève Gagnon, ce soir, à 21 h, au Théâtre Sainte-Catherine