Le chorégraphe et danseur néerlando-suédois Jefta van Dinther a fait sa marque avec des créations qui repoussent les limites de l'expérience sensorielle.

Avec Dark Field Analysis - un nom inspiré de la «microscopie en chambre sombre» (dark field) qui permet d'observer des cellules vivantes dans le sang humain -, il fait évoluer sur scène deux êtres nus aux identités troubles et changeantes: doubles ou étrangers, hommes ou machines?

Dans un environnement crépusculaire rougeâtre qui vire au noir total, les corps découpés, puis invisibles, résonnent, s'agitent, se contaminent.

Chants déroutants, voix amplifiées, perte de repères, plongée dans les profondeurs abyssales de l'âme: une expérience qui s'annonce à la fois troublante et enivrante.

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Au Théâtre Prospero, jusqu'au 27 mai. En anglais.