Nos choix de spectacles de danse

Solitudes Duo

Après avoir présenté Solitudes Solo l'an dernier au FTA (récipiendaire du prix de la meilleure oeuvre chorégraphique 2012-13 du CALQ), Daniel Léveillé poursuit son nouveau cycle de création avec Solitudes Duo. Même canevas scénique minimaliste, alors qu'aux partitions solos du premier succèdent les duos. Examiné sous toutes ses coutures, le couple est donc le point d'ancrage de ce nouvel opus où le chorégraphe, qui nous a habitués aux partitions chorégraphies extrêmes, laisse entrer un peu de romantisme et d'humour. - Iris Gagnon-Paradis

Du 26 au 28 mai, Agora de la danse.

Data

Venu de l'univers du cirque, Manuel Roque a dansé pour plusieurs compagnies montréalaises (dont Marie Chouinard) et s'est fait remarquer au cours des dernières années pour son travail chorégraphique, notamment avec Raw-me et Ne meurs pas tout de suite, on nous regarde, tous deux présentés au OFFTA. Voici que le FTA ouvre les portes à ce créateur de la relève avec Data, un solo percutant qui sonde la mémoire collective et qui donne à admirer tout le talent de ce danseur d'exception. - Iris Gagnon-Paradis

31 mai, 1er et 2 juin, Théâtre Prospero.

Nos choix de spectacles québécois

Variations pour une déchéance annoncée

À l'automne 2013, ce spectacle brillant a fait connaître la metteure en scène d'origine allemande Angela Konrad au public montréalais. Une relecture actuelle et décapante de la pièce La cerisaie d'Anton Tchekhov. Parmi la dizaine d'interprètes, on retrouve la spectaculaire Dominique Quesnel dans le grand rôle de Lioubov Andreevna, aux côtés des Stéphanie Cardi, Marie-Laurence Moreau, Philippe Cousineau... - Luc Boulanger

Du 22 au 25 mai, dans la petite salle de l'Usine C.

Tu iras la chercher

Ce très beau texte de l'auteur de Cinq visages pour Camille Brunelle, Guillaume Corbeil, est livré avec justesse et finesse par l'excellente Marie-France Lambert, l'une de nos grandes actrices. Un solo intime et périlleux, en forme de quête de soi et de mise en abyme psychologique. Une première mise en scène fort réussie de Sophie Cadieux. - Luc Boulanger

Du 25 au 30 mai, à l'Espace Go (petite salle).

Polyglotte

«Non, les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux», chantait Brassens. Olivier Choinière est de ceux qui suivent cette autre route et c'est pour ça qu'on aime le suivre. Polyglotte réunira sur scène des acteurs québécois et des non-acteurs immigrants. Une pièce qui promet de nous «confronter aux contradictions et aux paradoxes du Québec canadien de 2015» pour nous faire voir le contraste entre «l'image que nous projetons de notre pays et la réalité». - Jean Siag

Du 31 mai au 4 juin, Aux Écuries.

Nos choix de spectacles étrangers

Passim

On aime le FTA pour ses propositions insolites. La pièce Passim de François Tanguy - qui tient la barre du Théâtre du Radeau depuis 35 ans - semble faire partie de cette catégorie. Le chroniqueur de Rue89 Jean-Pierre Thibaudat parle de «quelque chose entre la composition d'un musicien, le burin du sculpteur et le chantier artisanal d'une équipe de passionnés fabriquant un bateau avec des restes de vieux rafiots». Un objet suffisamment déroutant pour qu'on s'y intéresse.  - Jean Siag

Du 29 mai au 1er juin au Monument-National.

Tauberbach

Les spectacles du chorégraphe et metteur en scène flamand Alain Platel font chaque fois figure d'événement. Ce chouchou du FTA, qui a notamment présenté sa pièce Gardenia avec la transsexuelle Vanessa Van Durme en 2011, nous arrive avec une autre proposition décoiffante. Une pile de vêtements éparpillés sur la scène, des danseurs possédés par la musique de Bach chantée par des sourds, «métaphore d'une société schizophrène à sauver du désastre». - Jean Siag

Du 29 mai au 1er juin au Monument-National.

Isolde

Troisième présence en 14 ans du créateur américain Richard Maxwell au FTA, avec sa compagnie de théâtre en marge, la New York City Players. Variation sur le mythe de Tristan et Iseult, sa pièce Isolde raconte la perte de mémoire d'une grande comédienne qui décide de construire la maison de ses rêves. Elle sera alors « propulsée dans une histoire bien plus vaste » que sa personne. « Nous, individus, modernes, avons l'illusion de pouvoir nous soustraire aux mythes », estime Maxwell qui promet de secouer nos certitudes avec cette création. - Luc Boulanger

Les 2, 3 et 4 juin à la Maison Théâtre (en anglais avec surtitres français).