Porté par le succès du premier festival îleSoniq, le promoteur evenko a bon espoir que la nouvelle grand-messe électro attire bientôt des foules aussi imposantes que celles d'Osheaga et de Heavy Montreal. Près de 35 000 laissez-passer ont trouvé preneur pour le coup d'envoi du festival, qui se tenait vendredi et samedi, sous le ciel gris du parc Jean-Drapeau.

«Je ne pensais pas qu'on allait atteindre ce chiffre-là», confie Jacques Aubé, vice-président exécutif et directeur général d'evenko, qui attribue ces résultats encourageants à l'engouement d'une nouvelle clientèle pour la musique électronique dite «populaire».

Avec près du quart des participants venus de l'extérieur de la province, îleSoniq a rassemblé une clientèle principalement âgée de 18 à 30 ans qui «aime sortir et se faire voir».

Têtes d'affiche

«Avec les têtes d'affiche qu'on est allés chercher (Tiësto, Iggy Azalea, Infected Mushroom), notre marque s'est fait connaître rapidement chez les jeunes, poursuit M. Aubé. Pour bâtir le succès d'un festival, il faut que tu investisses et que tu en fasses un must-be. C'est ce qu'on a fait avec Osheaga et Heavy Montreal et c'est ce qu'on compte faire avec celui-ci.»

À titre de comparaison, Osheaga avait accueilli 20 000 festivaliers lors de son lancement, en 2006. Qui plus est, evenko soutient qu'à l'époque, plusieurs billets avaient été offerts à des partenaires pour promouvoir l'événement, qui venait au monde à un moment où les festivals n'étaient pas si nombreux et prisés qu'aujourd'hui.

Le festival «îleSoniq est déjà là où Osheaga était à sa troisième année d'existence, estime M. Aubé. La marque est établie et les jeunes en parlent positivement. Il y a un bon momentum.»

Bien que la police ait procédé à 119 interpellations en deux jours, evenko soutient que la sécurité offerte à ses clients reste une priorité. «Des arrestations du genre, il y en a partout, que ce soit au Centre Bell ou lors d'autres festivals», soutient M. Aubé.

L'organisation espère que le beau temps sera au rendez-vous pour les prochaines années. Un élément qui peut peser lourd dans «la magie d'un événement d'envergure comme celui-là». «Si on peut avoir quelques beaux jours de beau temps dans les prochaines années, il va s'envoler, le festival», lance Jacques Aubé.