Auteur et illustrateur jeunesse prolifique, il est le créateur de la très populaire série Papa (Papa est un dragon; Papa est un fantôme...). Il a écrit ou illustré plus de 130 albums ou romans jeunesse.

Q: À l'ère du vedettariat instantané, l'écrivain doit-il être médiatique pour être lu?

Je ne le crois pas. Il y a des auteurs qu'on ne voit jamais dans les médias et qui sont très appréciés des lecteurs. Mais c'est quand même un atout d'être médiatique...

Q: Les écrivains ont-ils le choix de composer avec les médias sociaux?

Pour un écrivain, les médias sociaux sont un avantage puisque l'écrit est la composante fondamentale de ces médias. Mais est-ce vraiment nécessaire? Ce sont des «bouffe minutes» qui nous éloignent de ce qu'on a vraiment à faire. Écrire et illustrer, dans mon cas.

Q: Avez-vous l'impression que les médias mettent trop l'accent sur la personnalité de l'auteur et pas assez sur le livre?

Non. Plus on parle d'auteurs et, par ricochet, de son livre et de la lecture, mieux c'est. Le seul problème avec les médias: ce sont toujours les mêmes auteurs qui y reviennent.

Q: Quel rôle les salons du livre jouent-ils dans votre carrière?

Le salon a toujours été un incontournable. Que ce soit avec ma famille ou professionnellement. Au tout début, c'était une plateforme idéale pour rencontrer les différents travailleurs du livre. Aujourd'hui, c'est une occasion de rencontrer ses lecteurs et ses amis auteurs.

Q: Pourquoi écrivez-vous?

Si j'écris, ce n'est pas parce que j'aime écrire ni parce que j'y suis à l'aise. L'écriture a toujours été pour moi quelque chose de mystérieux, d'impalpable, d'incompréhensible ou d'organique... Je suis plutôt envoûté par la création et l'invention. Où, à part dans l'écriture et l'illustration, puis-je avoir de meilleurs outils pour assouvir ma soif de création? Dès mes 20 ans, ce fut une révélation!

Q: Avez-vous une anecdote de salon du livre à nous raconter?

La fois où j'ai perdu mon plus jeune. J'ai vite compris qu'il s'était réfugié à l'administration. Après cinq minutes de panique à chercher et à questionner les gens, je l'ai retrouvé les larmes aux yeux. Aujourd'hui, ce sont mes enfants qui me retrouveraient sans problème. C'est devenu comme leur propre salon.

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> Danielle Vaillancourt reçoit Bruno St-Aubin, mercredi, 10h30, au Carrefour Desjardins

> L'heure du conte en pyjama, dimanche, 10h, sur la Grande Place.