Coup de coeur: Clare & The Reasons On allait voir Van Dyke Parks, on a trouvé Clare & the Reasons. C'était jeudi dernier, à la Fédération ukrainienne, en première partie du légendaire auteur-compositeur américain. Une jeune femme à la guitare, accompagnée de trois multi-instrumentistes de talent. Des chansons folk pop pastorales inspirées, émaillées d'harmonies vocales lumineuses et d'arrangements bric-à-brac sophistiqués, avec en prime une reprise bucolique de That's All, le vieux succès de Genesis. Une belle découverte.

Coup de coeur: Corpusse

Il est gros. Il est moche. Il se maquille comme Alice Cooper. Il fait peur à voir. Après trois minutes de concert (qui n'en durera que 15!) il était déjà par terre en train de mimer une relation sexuelle sauvage. Quand il s'est relevé pour fixer l'auditoire, on a spontanément évité son regard d'exorcisé. Finalement, on a retraité au fond de la salle.. Obèse, gothique et suant, Corpusse est un être profondément dérangeant et tenace, Il y a du vrai dans sa « gimmick » : voilà plus de 20 ans qu'il exploite ce personnage sorti de l'enfer, en dépit du dégoût et du désintérêt généralisé . Un documentaire sur ce performeur d'origine montréalaise a aussi été lancé pendant le festival.

Coup de pied

Aux organisateurs, qui ont eu la mauvaise idée de programmer le Jon Cohen Experimental en première partie de malienne Khaira Darby. Un groupe de « college rock » blanc et mal dans sa peau avec une chanteuse ouest-africaine féministe assumée de 50 ans n'est pas ce qu'on peut appeler une combinaison gagnante. Il y a beaucoup de groupes africains locaux qui auraient fait mieux. Coup de pied, aussi, au concert de Macy Gray. Qui, à défaut d'être mauvais, était beaucoup trop commercial pour cadrer dans la programmation plus audacieuse de Pop Montréal.