Originaire de Chandler, en Gaspésie, P.-A. Méthot se réclame fièrement de cette terre de conteurs pour qui chaque anecdote devient un prétexte à une histoire extraordinaire. «L'irréductible Gaulois» de la ville de Québec, où il habite depuis plus de 20 ans, déménagera bientôt à Montréal avec sa petite famille, en prévision de son premier one-man-show

Avec un franc-parler qui pourrait faire friser les chastes oreilles, il offre une heure de gags gratuite à 21h demain, sur la scène Loto-Québec. Lundi et mardi, il sera du Gala d'la mort animé par Laurent Paquin. Et il improvisera jeudi lors d'une «bataille de jokes», au gala de Gregory Charles.

Question: Qui es-tu, P.-A Méthot, et pourquoi ce prénom?

P.-A Méthot: Je suis un esprit sain dans un corps gras, un gars qui a fait beaucoup de choses dans la vie (bac en communication, certificat en enseignement). Je suis comme le cousin qui a toujours plein d'histoires à raconter. En fait, mon prénom, c'est Paul-André. (Ce n'est pas pour «pas d'argent», «pas d'amis», «pas d'avenir»...) En arrivant au collégial à Québec, en 1991, il y avait plusieurs Pierre-Alexandre. J'étais tanné de me faire appeler Pierre-Alexandre. Alors un gars a commencé à m'appeler P.-A. J'ai préféré raccourcir mon prénom et ne pas me faire débaptiser. À un moment donné, on a trouvé ça trippant de le garder. On a remarqué qu'avec le public, ça faisait une relation plus friendly. Maintenant, tout le monde m'appelle P.-A., même ma mère!

Question: À quoi faut-il s'attendre au Gala d'la mort de Laurent Paquin?  

P.-A M.: Il faut dire que 90% de mon matériel vient de choses que j'ai vécues ou que j'ai entendues. En même temps, ça me rassure, si je me trompe, ça me permet de suivre mon feeling. Cette année, c'est une expérience partiellement romancée et basée sur un fait vécu. Pour les 40 ans d'un chum, on lui a payé un saut en parachute. Je le raconte comme si j'y avais été, comme «la fois où j'ai eu peur de mourir». 

Question: Qu'est-ce que ça représente pour toi, un premier spectacle solo?

P.-A M.: Je suis fébrile. Ça arrive terriblement vite! C'est beaucoup de travail, beaucoup de collaborateurs (Dominic Paquet, Jean-Michel Anctil, Peter MacLeod à la mise en scène.) Il faut réussir à réunir tout le monde. C'est des gens qui me connaissent très bien. Mais il faut aussi que je donne au show sa couleur, sa saveur.

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Quelques brèves de Juste pour rire



Alex Roy: Cabaret du 4e au Monument-National

19h30

Son numéro sur La paternité lui a valu l'an dernier une nomination en tant que découverte de Juste pour rire. Il propose cette fois-ci de faire rire en parlant de sa famille, des temps qui changent, de ses traumatismes et du sexe (il en a!). Sans censure et avec beaucoup d'autodérision.

Sacrifice! au Café Cléopâtre

20h30

Écrite et mise en scène par Fabien Cloutier (Scotstown, Cranbourne), cette pièce de théâtre de mots et de sang est une tragédie partisane d'un habitué du Zoofest qui évoque notre privation de coupe Stanley depuis 19 ans! La frustration soulève le peuple en 2018 quand le Canadien finit encore dernier. Les partisans réclament un sacrifice humain...  

Les Pic-Bois: la Balustrade du Monument-National

20h45

Leur spectacle Au Menu: Frite et Moule met en vedette les personnages de Frite (Dom Massicotte) et Moule (Maxime Gervais), deux poètes professeurs de maternelle, désaxés et sans tabous. Frite est le «Shemale du cosmos» et Moule «le chat de ruelle». Présenté comme un cabaret de poésie, il n'en est rien! Avec cette expérience absurde, le public baigne dans l'ambiance et le malaise de l'univers des deux poètes, un style inspiré par la série South Park.

Lise Dion

«En 1997, je coanimais un gala avec François Léveillé. Denis Bouchard, qui faisait la mise en scène, m'avait demandé de faire le monologue de fermeture du gala. J'étais hyper stressée. Je répétais le texte du monologue dans l'ascenseur adjacent à la scène, au Théâtre St-Denis. Mais à un moment donné, l'ascenseur a bougé un peu. Je me suis dit que si jamais ils étaient pour dire sur scène "Mesdames et Messieurs, voici Lise Dion" et que je sois encore prise dans l'ascenseur. Mon Dieu! C'était mon cauchemar: être coincée dans l'ascenseur! En plus, j'ai regardé mon agent et je lui ai dit: "Je ne me souviens plus de mon texte, je ne sais pas comment commencer!" Il était dans tous ses états. Il me disait "Ben voyons, réfléchis un peu, ça va te revenir!" Et moi qui lui disais "Ben non, j'ai un blanc total!" Et finalement, je suis arrivée sur scène, j'ai dit mon texte et je n'ai rien oublié! Pas un gag!»