Tenues folkloriques, costumes traditionnels du monde entier ou créations de stylistes comme Jean-Paul Gaultier... La garde-robe de Manneken-Pis, le petit garçon faisant pipi symbole de Bruxelles, est présentée dès samedi au public dans un nouvel écrin à deux pas de la célèbre statuette.

La garde-robe contient près de 2000 costumes, dont 130 sont à présent exposés dans un nouveau musée situé dans le quartier historique du centre de la capitale belge, au numéro 19 de la rue du Chêne.

Elle s'agrandit chaque année d'une vingtaine de nouvelles tenues, spécialement conçues pour la statue-fontaine, haute de 55,5 cm à peine, conçue en 1619-1620.

Cette tradition de l'habillage remonte au début du 17e siècle.

Un tableau évoquant la procession dite de «l'Ommegang» peint en 1615 par Denis Van Alsloot montre le Manneken-Pis («le gamin qui pisse», en néerlandais) habillé en berger.

Le plus vieux costume conservé a été offert par le roi de France Louis XV en 1747. Sa réplique est présentée au musée.

«Manneken-Pis est le seul exemple connu au monde d'une statuette profane possédant une vraie garde-robe», se sont réjouis les responsables du musée.

«Le Manneken Pis, c'est Bruxelles. Chaque fois qu'il reçoit un costume, il endosse une identité et Bruxelles est avant tout la multiculturalité, l'ouverture (...) Après les attentats du 22 mars (2016), tous les caricaturistes dans les journaux ont dessiné le Manneken Pis», soulignait récemment l'échevine (adjointe au maire) bruxelloise Karine Lalieux.