Que fait une illustratrice, maman de trois enfants à la maison, qui garde jalousement les dessins de sa progéniture ? Elle se met à les adapter en grand format et... tadam ! Sophie Bergeron en a fait son gagne-pain, mais l'exercice représente, plus que tout, sa passion. À la recherche de la pureté.

« Nous sommes une famille d'artistes. Mon père est sculpteur. Mes enfants dessinaient beaucoup et j'ai décidé de garder leurs oeuvres. Comme j'étais à la maison, j'ai commencé à les reproduire en grand format. Peu à peu, j'en ai fait un travail. Ma maison est devenue une galerie d'art. »

« Je trouve que les dessins d'enfants sont purs. C'est comme si ça sortait de leur âme. Ça me touche beaucoup. Pour travailler, je demande aux parents des autoportraits. Je cherche l'originalité et j'y ajoute ma touche personnelle. Je ne rencontre l'enfant qu'à la fin et c'est toujours très touchant. »

« La pureté, c'est mon carburant comme artiste. Les meilleurs dessins sont réalisés à l'âge de 3 ou 4 ans, quand les petits ne savent pas encore écrire. À partir de 5 ans, l'enfant commence à imiter les autres », dit Sophie Bergeron.

« Les parents en sont fiers. Ils exposent l'oeuvre terminée, la plupart du temps dans le salon de leur résidence. »

« La Ville de Lorraine m'a commandé une oeuvre faite à partir de dessins d'enfants, mais j'ai un autre grand projet pour lequel je suis à la recherche d'appuis financiers : je veux réaliser 12 dessins d'enfants malades. L'idée est de les montrer à un moment heureux de leur vie, de leur donner la vedette, en quelque sorte. »

PHOTO FOURNIE PAR L’ARTISTE

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